«Aux prix courants, les trois régions de Casablanca-Settat, de Rabat-Salé-Kénitra et de Tanger-Tétouan-Al Hoceima ont créé 58,7% de la richesse nationale, avec 32,3%, 15,6% et 10,8% respectivement» Les régions contribuent fortement à la richesse nationale. Néanmoins, il s'avère que les disparités en termes de création de richesse entre régions se sont creusées. «L'écart absolu moyen (la moyenne des écarts absolus entre le PIB des différentes régions et le PIB régional moyen) est passé de 60,4 milliards de dirhams en 2017 à 62,7 milliards en 2018», indique le HCP dans sa dernière note d'information relative aux comptes régionaux 2018. Les détails. Croissance régionale et contribution au PIB Au niveau de la croissance, il ressort que cinq régions ont enregistré des taux de croissance plus élevés que la moyenne nationale (3,1%), à savoir: Tanger-Tétouan-Al Hoceima (7,6%), Souss-Massa (6,8%), Laâyoune-Sakia El Hamra (6,7%), Guelmim-Oued Noun (4,3%) et l'Oriental (4,2%). Alors que les taux marqués dans les régions de Casablanca-Settat et de Marrakech-Safi s'approchent de la moyenne nationale, de 3,4% et 3,2% respectivement. En revanche, les cinq régions restantes ont réalisé des taux de croissance plus bas que la moyenne nationale ; allant de 2,8% dans la région de Drâa-Tafilalet à -0,7% dans la région de Rabat-Salé-Kénitra. «34,9% de la croissance nationale est à mettre à l'actif de la région de Casablanca-Settat dont la contribution à la croissance du PIB a été de 1,1 point», relève la même source ajoutant que la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima a participé pour un quart à la croissance du PIB en volume. Quant aux dix régions restantes, elles ont contribué pour 40% de la croissance enregistrée en 2018. «Aux prix courants, les trois régions de Casablanca-Settat, de Rabat-Salé-Kénitra et de Tanger-Tétouan-Al Hoceima ont créé 58,7% de la richesse nationale, avec 32,3%, 15,6% et 10,8% respectivement», indique-t-on. Sur le même registre, cinq régions ont généré 34,2% du PIB. Il s'agit de Fès-Meknès et de Marrakech-Safi avec 8,4% chacune, Souss-Massa (6,7%), Béni Mellal-Khénifra (5,7%) et l'Oriental (4,9%). Du côté des régions de Drâa-Tafilalet et les trois régions du sud, celles-ci ont participé à hauteur de 7% à la création de PIB en valeur, avec 2,5% et 4,5% successivement. PIB régional : Voici ce que chaque secteur apporte Pour ce qui est des activités primaires, à savoir l'agriculture et pêche, on notera qu'elles ont généré 12,2% du PIB au niveau national sur la même période. «La contribution de ce secteur à la création de la richesse a dépassé, dans la majorité des régions, cette moyenne nationale», précisent les experts du Haut-Commissariat au Plan. Dans le détail, ces activités ont participé pour 28% au PIB de la région de Dakhla-Oued-Eddahab, 21,1% au PIB de la région Fès-Meknès, 20,3% au PIB de la région de Drâa-Tafilalet, et 18,6% au PIB de la région de Souss-Massa et de Béni Mellal-Khénifra. En revanche, la région de Casablanca-Settat affiche la part la plus faible avec 5,4%. Concernant les activités secondaires, c'est-à-dire l'industrie, les mines, l'électricité et l'eau, le bâtiment et les travaux publics, elles ont généré 25,9% du PIB au niveau national en 2018. Quatre régions ont enregistré des parts supérieures à cette moyenne. Cela concerne les régions de Casablanca-Settat et de Béni Mellal-Khénifra (34,9%), la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima (32,2%) et celle de Laâyoune-Sakia El Hamra (30,3%). Par ailleurs, les services marchands et non marchands (tertiaires) ont contribué à plus de la moitié de la richesse nationale en 2018 (50,1%). Ainsi, les régions de Guelmim-Oued Noun, de Dakhla-Oued-Eddahab et de Rabat-Salé–Kénitra ont présenté des structures économiques dominées par les activités des services, avec des parts largement supérieures à la moyenne nationale, successivement de 69,6%, 61,8% et 60,8%.