Un colloque international qui sera organisé par le Centre Lahcen Lyoussi, en partenariat avec ALM, le 20 mai à Rabat, devrait examiner les moyens de développer les relations économiques et commerciales entre le Maroc et l'Algérie. En partenariat avec Aujourd'hui Le Maroc, le Centre Lahcen Lyoussi organise le 20 mai à Rabat, un colloque international sur "La coopération Maroc-Algérie et l'édification maghrébine". Cet événement qui apparaît, de prime abord, comme un rendez-vous éminemment politique permettra, en fait, de traiter l'ensemble des aspects du rapprochement entre les deux pays sur les volets économique et commercial. C'est ainsi que l'allocution du ministre marocain du Commerce éxtérieur, Mustapha Mechahouri, devrait permettre aux nombreux opérateurs économiques marocains et algériens, de mesurer l'importance d'une amélioration des relations commerciales entre les deux pays. Et les opportunités ne manquent pas. La complémentarité des deux économies est une certitude pour bon nombre d'experts. Représentée par son président, la CGEM aura ainsi la possibilité de présenter sa vision des "opportunités économiques de cette coopération maroco-algérienne". Hassan Chami devrait, sur ce point, inciter les investisseurs algériens à s'intéresser beaucoup plus au marché marocain. A titre d'exemple, l'industrie algérienne est capable de réaliser des percées importantes au Maroc. Certes, la concurrence est rude, mais certains industriels algériens sont convaincus que le marché marocain est également porteur pour eux. Dans le cadre de la stratégie de développement des provinces et préfectures de l'Oriental, l'industrie algérienne, essentiellement dans le secteur des BTP peut jouer un rôle important. Le savoir-faire algérien dans le domaine de l'industrie lourde ne fait aucun doute. Il n'est donc pas exclu que des groupes privés algériens s'installent au Maroc, essentiellement dans la région de l'Orientale. Par ailleurs, le colloque international qu'organise le Centre Lahcen Lyoussi sera une occasion pour les opérateurs algériens de se prononcer, pour la première fois, au sujet de leurs aspirations. Pour ce faire, le Centre a invité plusieurs responsables du patronat algérien qui ont d'ores et déjà confirmé leur présence. D'un point de vue plus global, le colloque du 20 mai devrait mettre en exergue l'importance de la coopération économique et commerciale entre les deux pays, le Maroc et l'Algérie, dans le cadre de l'édification maghrébine. Il ne fait aujourd'hui pas de doute: sans ce tandem (Maroc-Algérie) aucune construction de l'UMA n'est envisageable. Qui d'autre pourrait confirmer cela mieux que le secrétaire général de l'Union, le Tunisien Habib Boulares qui prononcera une allocution à cette occasion. Dans la même logique, le journaliste algérien, Akram Belkaid, devrait insister sur "la nécessaire dynamique algéro-marocaine". Cet écrivain, auteur d'un ouvrage intitulé "Un regard calme sur l'Algérie" est également un fin connaisseur des relations entre les deux pays voisins. Et la politique dans tout cela? Faut-il commencer par l'économique pour mettre le politique devant le fait accompli? L'instauration d'une véritable coopération économique et commerciale entre le Maroc et l'Algérie peut-elle se faire alors que l'affaire du Sahara n'est pas totalement bouclée? Des questions auxquelles les participants et l'ensemble des invités du colloque international du 20 mai devront, évidemment, répondre.