Ils sont au total 17 engagements formulés par la Confédération générale du Maroc (CGEM) dans le cadre du Pacte pour la relance économique et l'emploi. Les dispositions prises tendent, en effet, à accompagner la reprise de l'activité économique et à préparer les conditions de relance. A cet effet, le patronat s'engage à respecter les règles sanitaires (gestes barrières, et normes par nature d'activité) et les emplois, en maintenant un niveau supérieur ou égal à 80% des emplois stables par rapport à la déclaration CNSS du mois de février 2020, ainsi qu'en faisant bénéficier les travailleurs non déclarés du régime de couverture sociale de la CNSS. La CGEM œuvrera, par ailleurs, à la formalisation et à la lutte contre les pratiques de l'informel, la contrebande et la sous-facturation à l'importation. Le patronat proposera, dans le cadre du pacte, des projets, nouveaux ou existants, structurés et économiquement viables mettant à contribution une expertise avérée dans les différents secteurs à relancer, favorisant l'emploi, l'innovation et participant à la diversification de la chaîne de valeur desdits secteurs. Pour réduire les dettes interentreprises, le secteur privé réservera au moins 50 % des crédits mobilisés dans le cadre de « Damane Relance » et « Relance TPE », et en priorisant en particulier les autoentrepreneurs, les TPE et les PME. Dans ce sens, un mécanisme assurant la traçabilité et le reporting devrait être mis en place. La CGEM veillera, en outre, au respect des dispositions législatives et réglementaires en vigueur en matière fiscale, sociale et environnementale ainsi qu'au respect des délais réglementaires pour s'acquitter des déclarations fiscales. La Confédération agira, également, pour : renforcer les fonds propres des entreprises sous-capitalisées, encourager les produits finis ou intermédiaires, à fort contenu local, valoriser le produit local, le « made in Morocco » et favoriser la culture industrielle. Aussi, la CGEM appréhendera les opportunités offertes par le digital et veillera au respect du code de bonnes pratiques de gouvernance d'entreprise, notamment la transparence et la qualité de l'information financière. Le patronat s'engagera, en outre, sur l'exemplarité, la bonne gouvernance et la transparence sur l'ensemble de la chaîne de valeur. Il mettre en place des programmes de formation continue pour les employés, contribuera à l'amélioration de l'adéquation formation-emploi en participant à la formalisation des besoins en métiers et compétences et participera à l'effort de veille, d'observation de l'activité et d'intelligence économique à travers la remontée fiable et périodique d'informations terrain. En parallèle, le secteur bancaire s'engage, pour sa part, à distribuer de manière fluide les outils d'intervention de l'Etat et contribuer activement à la relance du programme « Intelaka ». Rappelons qu'à travers ce Pacte scellé, l'Etat, les entreprises et les banques anticipent la sortie de crise. L'accord conclu, jeudi 6 août lors de la 9eme réunion du Comité de veille économique (CVE) est venu répondre à un enjeu de taille : celui d'aider au redémarrage de la machine économique et de mobiliser les ressources nécessaires. A travers ce pacte, les trois parties s'engagent à garantir les conditions optimales d'une relance vigoureuse de l'économie nationale. Ce pacte a été élaboré selon une approche globale et intégrée qui tient compte des spécificités de chaque secteur notamment ceux le plus impactés par la crise sanitaire. Ces mesures sectorielles spécifiques feront l'objet de contrats et de conventions qui seront signés avec les fédérations concernées.