Pendant que le leader de l'Istiqlal Abbas El Fassi était en déplacement au Vatican pour assister à la première messe du nouveau pape, les élus du parti, réunis en conseil natinal samedi 23 avril, se sont fait, eux, leur religion sur les alliances politiques de leur formation . Le Conseil national de l'Istiqlal, qui s'est déroulé samedi 23 avril, au siège du parti, n'a pas manqué de piment. À la grande surprise des pontes de cette formation, il n'est pas passé comme une lettre à la poste avec un discours entendu et des généralités plusieurs fois ressassées biens accueillis par des militants qui ne savent qu'opiner du chef. Cette fois-ci, l'applaudimètre a connu des ratés. Les 600 membres de cette instance, constituée d'élus PI des différentes régions du Royaume, sont entrés en dissidence dans un chahut organisé. Difficile de les faire taire. Une recommandation parmi les recommandations du Conseil a fait bondir d'indignation les participants qui se sont levés comme un seul homme, en entonnant l'hymne du parti pendant plusieurs minutes en guise de protestation contre la recommandation réaffirmant l'attachement de l'Istiqlal à la Koutla. Quel culot de parler encore de cet ensemble après les divisions qui ont éclaté au grand jour à l'occasion de l'élection du président de la Première Chambre du Parlement où l'Istiqlal et l'USFP ont présenté chacun un candidat au lieu d'opter comme ils disent pour une “démarche unitaire“. Ce Conseil national pas comme les autres était un beau moment de cohésion istiqlalienne que l'on croyait noyée à jamais dans un unanimisme de bon aloi . Pour les membres de cette instance, la Koutla a signé définitivement son certificat de décès après le refus de l'USFP de céder le perchoir occupé par Abdelouahed Radi à l'Istiqlal en la personne de Abdelhamid Aouad. Abbas El Fassi, qui préside d'habitude cette grand-mess familiale en sa qualité de secrétaire général du parti, a échappé à cette volée de bois vert. Il était en voyage. Au Vatican en émissaire du Maroc pour assister à la messe du nouveau pape Benoît XVI qui a eu lieu dimanche 24 avril. Les ouailles istiqlaliens, eux, se sont fait leur religion face à Abdelhak Tazi, chef du moment et remplaçant du ministre d'État qui, à défaut de portefeuille, ne s'en est pas moins transformé en pèlerin voyageur. Les tentatives de faire revenir le calme dans la salle ont échoué. Condition pour que les choses rentrent dans l'ordre, retirer la recommandation incriminée considérée comme un blasphème.