Le ministère du Tourisme, de l'Artisanat et de l'Economie sociale a annoncé que le secteur coopératif au Maroc a connu une augmentation substantielle de 7% entre 2004 et 2003 correspondant à un capital de près de 6 milliards de DH. Selon l'Annuaire statistique des coopératives et unions des coopératives (2005) édité par l'Office du développement de la coopération (ODCO), le nombre d'adhérents dans les divers organismes coopératifs a atteint en 2004, 317.289 personnes représentant ainsi un peu moins de 1% de l'effectif total de la population active. Selon les secteurs, l'agriculture arrive en tête suivi de l'habitat et de l'artisanat. Partie intégrante du tissu économique national, la progression du secteur coopératif se fait davantage ressentir au niveau du secteur de l'agriculture qui enregistre actuellement 3.039 coopératives, soit une augmentation de l'ordre de 8% par rapport à 2003, suivi du secteur de l'artisanat et du secteur de l'habitat, précise cette étude. Structurellement, l'implantation des coopératives s'est développée essentiellement dans 3 secteurs importants : l'agriculture, l'artisanat et l'habitat qui accueillent 93 % de l'ensemble des coopératives sur le plan national, quant aux autres secteurs, ils ne drainent que 7 % des coopératives existantes. Les coopératives agricoles se répartissent en 30 branches d'activité avec un poids notable des coopératives laitières (transformation et collecte) qui comptent 1.034 coopératives et unions des coopératives soit 34 % du total des coopératives agricoles. Elles sont suivies des coopératives d'élevage (20 %), des coopératives d'approvisionnement (13 %), des coopératives apicoles (11 %), des coopératives d'utilisation du matériel agricole en commun (6 %), des coopératives de maraîchage et d'agrumes (4 %). Pour les autres branches d'activités, le pourcentage est inférieur à 3 %. Les coopératives artisanales se répartissent en 39 branches d'activité : le textile-tapis réunit 74 coopératives soit 13 % de l'ensemble des coopératives artisanales, suivi des coopératives de broderie (9 %), bois-menuiserie (8 %) et bâtiment-gros-oeuvres (7 %). Malgré cette progression notable, le secteur continue d'accuser un déficit en matière de capacité financière, d'auto-financement, de service offert aux adhérents, outre la difficulté d'obtention de crédit en plus de la faiblesse du niveau de formation des gérants et cadres des coopératives.