Les participants à une rencontre à Rabat sur la diffamation et la liberté de la presse ont appelé, samedi à la clôture de leurs travaux, à la dynamisation de l'Instance nationale de la déontologie de la presse. Les participants à une rencontre à Rabat sur la diffamation et la liberté de la presse ont appelé, samedi à la clôture de leurs travaux, à la dynamisation de l'Instance nationale de la déontologie de la presse. Tout en exprimant leur satisfaction de l'initiative du Syndicat national de presse marocaine (SNPM) de mettre en place cette instance, les participants ont estimé que celle-ci ne peut mener à bien sa mission que si les différentes composantes de la société civile y sont représentées en vue de consolider les acquis en matière de liberté de la presse. Cette réunion s'inscrit dans le cadre d'une série de rencontres organisées conjointement par le SNPM et l'Institut national démocratique (NDI) pour approfondir le débat sur les questions ayant trait à la liberté de la presse et permettre d'échanger les expériences dans ce domaine. Les participants ont invité les gouvernements à procéder à la révision de ces lois pour qu'elles protègent les journalistes contre les poursuites judiciaires pour diffamation. Ils ont mis l'accent sur la nécessité de définir les "limites à ne pas dépasser" en matière d'exercice de la liberté de la presse, à travers entre autres l'"assouplissement de la procédure judiciaire appliquée contre les journalistes", qui reste "particulièrement sévère" et de revoir le délai accordé au journaliste poursuivi pour présenter les preuves de sa publication jugée diffamatoire. Ils ont à cet égard invité à l'annulation des restrictions à la liberté de défense et à "privilégier l'option civile au lieu de l'option répressive" et recommandé aux gouvernements d'"entourer la profession de la presse de véritables garanties", l'arsenal juridique dans plusieurs pays étant encore "marqué par l'absence d'une véritable volonté de réunir les conditions d'un procès équitable". Les recommandations issues de cette réunion déplorent par ailleurs le manque de professionnalisme dans les entreprises médiatiques, appelant à accorder plus d'intérêt à la formation des journalistes.