L'inhumation au Maroc revient aux familles Les dépouilles des Marocains décédés du nouveau Covid-19 se chiffrent à 36 en Italie et 57 en Espagne. Les chiffres ont été précisés par Nezha El Ouafi, ministre déléguée chargée des Marocains résidant à l'étranger (MRE), qui rappelle également que 45 Marocains sont décédés en Belgique des suites de cette maladie. «Ces chiffres sont susceptibles de changer après la fin de la crise sanitaire», tranche-t-elle. La ministre déléguée indique également qu'un «contact direct» est établi avec les autorités des pays d'accueil et les familles à l'étranger afin de s'assurer que la personne décédée est bel et bien marocaine. Et ce n'est pas tout. 1.370 correspondances et une cellule de communication pour femmes Ce sont, selon Mme El Ouafi, 1.370 correspondances ayant trait aux difficultés liées au coronavirus qui ont été reçues par les cellules de crise créées par le ministère. «Un certain nombre de situations difficiles sont en voie de solution», commente-t-elle. Par l'occasion, la responsable indique la création prochaine d'une nouvelle cellule de communication outre celles existantes. «Elle sera destinée à l'analyse des cas de femmes en situation de violence», explicite Mme El Ouafi en rappelant la coordination avec 14 compétences médicales à l'étranger. Dans ce sens, une plate-forme dédiée à l'assistance médicale et psychologique en ligne a été lancée pour accompagner les MRE où qu'ils se trouvent. Elle est disponible sur https://www.facebook.com/cmmm.ma et www.c3m.ma La ministre déléguée, qui ne manque pas de mettre en avant les Orientations royales, s'exprime aussi sur l'inhumation au Maroc. «Nous accompagnerons toute famille désirant inhumer au Maroc tout proche décédé du coronavirus», exalte-t-elle. Comme l'explicite la ministre déléguée, cette procédure est «personnelle» et judiciaire puisqu'elle fait l'objet d'une décision du tribunal pour le rapatriement des dépouilles. De leur côté, les ambassades et consulats, qui recensent les décès parmi les Marocains, accompagnent le transport pour tout défunt dont la famille désire l'inhumation au Maroc après enterrement dans des carrés musulmans et fin de la pandémie. «Nous réitérons notre appel aux familles ne disposant pas d'assurances afin d'accélérer les demandes des carrés musulmans», lance-t-elle en rappelant que ces espaces ont permis la liquidation des cadavres cumulés. Quant au rapatriement des dépouilles, il serait, pour elle, un pont entre les générations. Liquidités exceptionnelles aux consulats et ambassades «Nous avons veillé à assurer de la liquidité dans les ambassades et consulats. C'est pour la première fois que nous entreprenons une telle mesure exceptionnelle», déclare-t-elle. Cet argent étant destiné à l'inhumation dans le pays d'accueil. «Dès que le carré musulman est retrouvé, le consul doit agir», enchaîne la responsable qui rappelle également les orientations du gouvernement et du ministre des affaires étrangères. De plus, la ministre précise que le fonds d'un million de DH mis à disposition, à titre ouvert, par l'Acaps (Autorité de contrôle des assurances et de la prévoyance sociale). «Ce fonds est destiné soit à la médicalisation, soit au rapatriement ou encore à la couverture des frais d'inhumation», détaille la ministre qui ne manque pas de devoir une fière chandelle à plusieurs intervenants dont la société civile dans les pays d'accueil.