C'est une décision conjointe de l'Intérieur, de la Santé et de l'Industrie L'installation et la commercialisation des passages de désinfection des personnes est interdite au Maroc. Cette mesure s'explique par les dangers dus à l'exposition aux produits utilisés dans l'opération de désinfection sur la santé et les sécurité des usagers. Cette décision a été annoncée à travers la publication ce mercredi d'un communiqué conjoint des ministères de l'intérieur, de la santé, et de l'industrie. Cette interdiction fait suite à la réunion du Comité de normalisation chargé d'établir des caractéristiques normalisées marocaines pour les passages de désinfection des personnes et les produits utilisés. «Le comité ne dispose pas actuellement de tous les éléments scientifiques nécessaires à l'établissement de ces normes», indique le communiqué conjoint. Toutefois, ces passages pourraient être utilisés pour désinfecter les appareils et les produits utilisés pour le stockage, le conditionnement, la manutention et le transport des marchandises. Les trois ministères font savoir que tous les passages de désinfection des personnes mis en place à l'entrée des établissements, des espaces publics ou des commerces ou dans tout autre lieu doivent être retirés. Toute violation de cette décision entraînera une poursuite en justice. Par ailleurs, les contaminations au coronavirus se poursuivent. Le ministère de la santé a annoncé ce mercredi 22 avril à 10 h un nouveau bilan du Covid-19 avec l'apparition de 168 nouveaux cas, portant à 3.377 le nombre total de contaminations. Les cas exclus après des résultats négatifs se sont élevés à 15.569. Le Maroc a enregistré 4 nouveaux décès, ce qui porte le nombre total à 149. Le nombre de guérisons s'est établi à 398 avec 5 nouveaux cas. Concernant la répartition géographique au niveau national, la région Casablanca-Settat demeure toujours en tête, suivie de Marrakech-Safi et constituent à elles seules 50% du total des cas confirmés. Viennent ensuite Fès-Meknès, Tanger-Tétouan-Al Hoceima et Rabat-Salé-Kénitra. Ainsi, les 3.377 cas testés positifs ont été recensés dans les régions de Casa-Settat (903), Marrakech-Safi (742), Fès-Meknès (482), Tanger-Tétouan-Al Hoceima (461), Rabat-Salé-Kénitra (282), Darâa-Tafilalet, (227), l'Oriental (163), Beni Mellal-Khénifra (63), Souss-Massa (47), Laâyoune-Sakia El Hamra (4), Dakhla-Oued Dahhab (2) et Guelmim-Oued Noun (1). Les cas enregistrés proviennent essentiellement des foyers épidémiques, en l'occurrence au sein des unités industrielles. Un Ramadan sans Tarawih dans les mosquées Pour endiguer la propagation du coronavirus, le Conseil supérieur des oulémas a publié mardi dans la soirée un communiqué qui indique que «l'Imamat Suprême, Imarat Al Mouminine, est soucieuse de la protection de nos vies en premier lieu. Elle veille sur la situation sanitaire au Royaume, en attendant de rouvrir les mosquées lorsque les conditions seront réunies dans le cadre du retour à la vie normale». Ainsi, le Conseil a annoncé des restrictions concernant les prières surérogatoires, Tarawih, accomplies le soir à la mosquée pendant le mois du jeûne. Le Conseil fait observer que l'accomplissement des Tarawih dans les mosquées peut être remplacé par la prière chez soi, individuellement ou collectivement, avec les membres de la famille, sans prise de risque notant que du point de vue de la charia la prière en groupe est celle accomplie par plus d'un fidèle. Le Conseil rappelle que le Maroc, comme tous les pays du monde, est en situation d'urgence sanitaire pour se protéger contre l'épidémie, avec les mesures d'interdiction des rassemblements qui font planer le risque de contagion menaçant la santé, voire la vie. C‘est précisément pour cette raison que le Conseil avait émis une fatwa en réponse à une demande adressée par SM le Roi, Amir Al Mouminine, stipulant la fermeture des mosquées.