Cette année aura constitué l'une des saisons rarissimes où le suspense est maintenu jusqu'au bout au niveau du championnat national de football. L'élite de cette saison est composée de cinq équipes. Cette année aura constitué l'une des saisons rarissimes où le suspense est maintenu jusqu'au bout au niveau du championnat national de football. L'élite de cette saison est composée de cinq équipes. Le HUSA, le Raja, le CODM, le MAS et le WAC. Le premier du classement est le Hassania d'Agadir, suivi de très près par le Raja et le CODM. La bataille sera tactiquement très rude entre les entraîneurs à qui incombera la responsabilité à la moindre défaillance. M'hamed Fakhir et Fakhreddine Rajhi sont donc au cœur de la mêlée. Si Fakhir vise à renouveler son exploit de l'année dernière, Fakhreddine vient de réaliser une bonne saison avec le CODM que l'on n'attendait pas si performante compte tenu des nombreux problèmes qu'il vivait. Particulièrement le manque effroyable de moyens. L'équipe de la capitale ismaëlienne figure parmi les meilleures depuis des années et avait toujours donné des joueurs de grand talent tout en jouant des rôles importants lors de la compétition. Mais depuis quelques années, le CODM souffre sur le plan matériel, malgré le dévouement et le soutien sans limites du public meknassi. Ainsi vint Fakhreddine au mois de novembre après quatre journées du championnat, pour se charger du CODM. Rares sont ceux qui misaient sur un semblant de réussite. Pire, l'on commença à parler de risque de relégation. Aujourd'hui, le CODM joue le titre. C'est dire combien le travail réalisé par l'ex-oiseau du WAC est important. Cependant, les médias nationaux n'en parlent que furtivement. Cela n'aurait certainement pas été le cas si le même Fakhreddine avait échoué. On l'aurait traîné dans la boue, et crié au scandale mettant tout sur son dos. Car quand il s'agit d'échec, c'est l'entraîneur et lui seul qui se fait vilipender, alors que dans le cas contraire, l'on parle des efforts de l'ensemble du club, joueurs et dirigeants compris. L'exemple de Benâbicha avec le WAC est une très récente illustration de cet état de fait, synonyme de sous-développement et de l'inexistence d'un minimum du sens de la responsabilité. C'est un travail de dur labeur que vient d'accomplir Fakhreddine. Ce dernier a réussi à faire du CODM, avec les seuls moyens de bord, un sacré prétendant au titre avec une réputation d'une équipe redoutée par tous ses adversaires potentiels. C'est un exploit qui ne doit pas passer inaperçu, quel que soit le classement final de l'équipe de Meknès. Après le sacre de M'hamed Fakhir la saison passée, voilà qu'un autre entraîneur marocain fait preuve de savoir-faire et de ténacité. C'est tout à l'honneur de notre football que d'avoir des cadres de cette trempe. En revanche, ce n'est pas forcément le cas, au niveau de la Fédération, et de certains dirigeants de clubs qui devraient revoir leurs attitudes suspectes et nuisibles au sport national en général. La campagne de dénigrement et de dévalorisation orchestrée par deux grands ténors de la fédération contre Baddou Zaki n'aurait jamais dû avoir lieu. Pour la simple raison que les fondements de l'acharnement contre Zaki sont basées sur l'aveugle engouement pour des commissions au sens « semsar » du terme.