Le bilan grimpe à 1.838 cas de contamination Le ministère de la santé a annoncé ce mardi 13 avril à 10 h un nouveau bilan avec l'apparition de 75 nouveaux cas de Covid-19, portant à 1.838 le nombre total des cas de contamination. Le nombre des cas exclus après des résultats négatifs s'est élevé à 7.771. Le nombre de personnes déclarées guéries s'est élevé à 210 avec 7 rémissions supplémentaires. Pour sa part, le nombre global des décès reste inchangé, à savoir 126. Le chef du gouvernement Saad Dine El Otmani a indiqué lundi lors d'une séance de la Chambre des représentants consacrée à la politique générale que 80 personnes atteintes du Covid-19 sont dans un état critique dont 30 sont placées en réanimation. Ce dernier a fait savoir que le nombre de cas placés en réanimation est en baisse, passant de 45 à 30 en dix jours. Le chef de gouvernement a aussi précisé que le suivi de la situation épidémiologique actuel a révélé une diminution constante de cas graves. Selon les données du ministère de la santé, la moyenne d'âge des personnes infectées se situe à 47 ans. La tranche d'âge la plus touchée se situe entre 40 et 65 ans (environ 38%), suivie de la tranche d'âge entre 25 et 40 ans (21%). Il faut aussi relever que 16% des cas découverts via le dépistage de personnes contacts ne présentent aucun symptôme, 70% sont en état de santé jugé "normal" et "bénin" alors que 14% sont dans un état avancé et critique. Prolongation fort probable du confinement A l'approche de la date butoir du 20 avril, les citoyens marocains se demandent si le gouvernement va procéder ou non au prolongement du confinement. A ce sujet, le chef de gouvernement a affirmé lundi au cours de ses réponses aux élus que «l'extension ou non de la période de confinement des citoyens est tributaire de la situation épidémiologique et de l'évolution quotidienne du nombre de cas de contamination par jour», ajoutant que «tout est possible». Ainsi, le prolongement de la période de confinement est une option envisageable. Cela dit, il faudra attendre l'approche de la date butoir pour être fixé à ce sujet. Aujourd'hui, la courbe du nombre de contaminations et de décès est toujours en progression et le pic de la pandémie n'est toujours pas atteint, ce qui montre clairement que le confinement d'un mois est insuffisant. Il est important de signaler que l'enjeu majeur aujourd'hui est d'agir sur le facteur «R0», c'est-à-dire le taux de transmission/contamination. Autrement dit, combien de personnes seront en moyenne contaminées par un malade du Covid-19. Pour pouvoir procéder au déconfinement, il faut que ce taux soit inférieur à 1, ce qui voudrait dire que petit à petit les malades contaminent moins de personnes et donc l'épidémie peut s'atténuer. En revanche, si le R0 est supérieur à 1, un malade va contaminer plus d'une personne donc l'épidémie va prendre de l'ampleur. Ainsi, ce prolongement s'avère nécessaire car il faudra attendre encore quelques semaines pour observer un changement dans la dynamique de l'épidémie du coronavirus. Signalons que le chef de l'OMS a appelé lundi à un déconfinement lent. L'OMS avait déjà prévenu vendredi dernier qu'une levée prématurée des mesures de confinement pourrait entraîner une «résurgence mortelle» de la pandémie. «Nous savons que dans certains pays, les cas doublent tous les 3 à 4 jours. Alors que la pandémie de Covid-19 accélère très vite, elle décélère beaucoup plus lentement», a expliqué le patron de l'OMS. «Cela signifie que les mesures doivent être levées lentement, et avec contrôle», a-t-il insisté. Dans l'attente d'un vaccin contre le nouveau coronavirus, l'OMS appelle les pays à mettre en œuvre un dépistage généralisé des cas suspects, à leur isolement et au suivi des contacts. Lancement officiel des activités de dépistage moléculaire dans 6 CHU Le ministère de la santé dans une circulaire datée du lundi 13 avril a informé les directeurs régionaux de la santé et les directeurs des CHU du lancement officiel des activités de dépistage moléculaire par qRT-PCR du Sars-cov2 au niveau de six CHU. La circulaire du ministère précise que dans le cadre du plan national de riposte contre le Covid-19, le dépistage moléculaire du Sars-cov2 a été décentralisé au niveau des laboratoires du CHU Ibn Sina de Rabat, CHU Ibn Rochd à Casablanca, CHU Hassan II à Fès, CHU Mohammed VI de Marrakech, CHU Mohammed VI d'Oujda et CHR/CHU d'Agadir. Selon ladite circulaire, le CHU de Rabat desservira les préfectures de Rabat et de Skhirat-Temara ; le CHU de Casablanca desservira les préfectures d'arrondissements et provinces du Grand Casblanca ; le CHU de Fès : les provinces et préfectures de la région de Fés-Meknès (sauf la préfecture de Meknès) et les provinces et les préfectures de la région de Daraa-Tafilalt (sauf les provinces de Ouarzazate et Zagoura). Pour ce qui est des 3 autres CHU, il est à noter que le CHU de Marrakech desservira les provinces et les préfectures de la région de Marrakech-Safi ; le CHU d'Oujda (les provinces et les préfectures de la région de l'Oriental). Quant au CHU d'Agadir, il desservira les provinces et les préfectures des régions de Souss- Massa, Guelmim-Oued Noun, Laâyoune-Sakia El Hamra et Dakhla-Oued Eddahab. L'élargissement du protocole de dépistage permettra ainsi d'identifier davantage de cas contaminés et limiterait plus efficacement la propagation du virus sur le territoire national. Rappelons qu'avant cette nouvelle mesure du ministère de la santé, les tests étaient effectués exclusivement par trois établissements, à savoir l'institut Pasteur à Casablanca, l'Institut national d'hygiène et l'hôpital militaire à Rabat. L'Institut Pasteur et l'Institut national d'hygiène continueront à desservir les provinces et les préfectures selon la répartition initiale annoncée dans le cadre du plan national de riposte et qui ne sont pas prises en charge par les CHU.