Le Maroc en état d'urgence sanitaire et de confinement général établi pour combattre le nouveau coronavirusCovid-19 devait passer à l'heure légale durant les prochains jours. En effet, à l'occasion du mois sacré de Ramadan, qui démarrera le jeudi 23 ou le vendredi 24 avril, le gouvernement va annoncer, au début de la semaine prochaine au plus tard, le retour à l'heure GMT. C'est une mesure qui devait intervenir en application de l'article 2 du décret n° 2.18.855 publié au BO le 16 Safar 1440 (26 octobre 2018), relatif à l'heure légale. Cette date de retour à l'heure légale coïnciderait avec la fin de l'état d'urgence sanitaire décrété jusqu'au 20 avril au cas où il ne serait pas prolongé. Cette dernière question dépendra de l'évolution de la situation épidémiologique au pays. A ce propos, cette semaine s'annonce décisivequant à cette mesuredu prolongement ou non de l'état d'urgence sanitaire. Car, à partir de cette semaine, (lundi 13 avril), selon des informations concordantes, les tests seront consolidés par le renfort du circuit du dépistage par les laboratoires d'analyses des centres hospitaliers universitaires (CHU) qui vont effectuer des tests à l'instar des laboratoires habilités à le faire jusque-là. Ce qui donnera une visibilité sur la situation. Quoi qu'il en soit, selon les recommandations de l'Organisation mondiale de santé (OMS), le passage du confinement au déconfinement devait être progressif, tout en gardant les gestes barrières à savoir le lavage des mains, le port du masque, la distanciation sociale. Dans ce sillage, le contexte du Ramadan, marqué par une forte proximité sociale, retrouvailles familiales, rupture du jeûne en familles, échanges de visites et les foules dans les souikas et les marchés, serait-il opportun pour un déconfinement même progressif? C'est la question à laquelle le gouvernement devrait répondre dans les prochains jours. En Europe, plusieurs pays européens comme l'Autriche ou la Norvège ont mis en place un calendrier de déconfinement. Ces pays, qui estiment avoir réussi à aplatir la courbe des contaminations, n'ont toutefois pas manifesté de triomphalisme, mettant toujours en garde sur le risque d'une reprise de l'épidémie. Pourlutter contre cette pandémie, rappelle-t-on, le Maroc dispose de 44 hôpitauxdédiés à la gestion du coronavirus et de 32 centres de consultation. Mais aussi del'adhésion des citoyens aux plans décrétés par les autorités locales. Et c'est grâce à cet élan de solidarité exemplaire que la société marocaine vaincra cette pandémie. B. Amenzou