Algérie : Tebboune courtise Trump    Sahara : La propagande algérienne se livre à la désinformation pour dissimuler le soutien belge au plan d'autonomie    La ministre santoméenne des AE s'informe de la dynamique de développement à Laâyoune-Sakia El Hamra    Tebboune : «Les Sahraouis réclament des armes que nous nous préservons de leur donner»    Office des changes : la facture énergétique diminue de 6,5% en 2024    Somalie: Des figures de Daech tuées dans des frappes américaines    Marathon de Murcie : Victoire des Marocains Bilal Marhoum et Mustapha El Aziz    Liga. J22: Le Real battu, l'Atlético réduit l'écart en attendant la réaction du Barça cet après-midi !    Lig1. J20 : Sahraoui MVP de ''Lille-Saint Etienne '' !    PL. J24/ Arsenal-City: Le Match de ce dimanche 2/2/2024 !    Bulletin d'alerte : Chutes de neige et fortes pluies localement orageuses dans plusieurs provinces    Tanger : Arrestation de trois chinois pour cybercriminalité et piratage d'appels    Algeria ignores Belgium's backing of Morocco's Sahara autonomy plan    Moldiag réussit l'exportation de son premier kit 100% marocain de détection de la variole simienne vers plusieurs pays africains    Festival du Livre Africain : Clôture d'une édition au service du rayonnement de la littérature africaine    Hoba Hoba et l'AS FAR (suite et fin)    MAGAZINE : Les disparus de 2M, gratitude embuée    Le Maroc prépare un registre national cadastral des mines pour renforcer la souveraineté nationale sur les ressources naturelles    Semaine Eco-EP47 : Akhannouch au Parlement ; Bilan réforme de l'éducation ; jeunesse du RNI ; CNI    Marchica Med à la recherche d'investisseurs privés    Le projet de la plus longue liaison électrique au monde entre le Maroc et la Grande-Bretagne : Londres reconnaîtra-t-il la souveraineté marocaine sur le Sahara ?    L'Association arabe de la Culture sportive décerne le Prix d'appréciation 2024 à Lekjaa    Le Brésil face au Paraguay pour l'organisation des Jeux panaméricains de 2031    Maroc : première livraison imminente des hélicoptères Apache par voie maritime    Le Canada va contester les droits de douane de Trump devant l'OMC    Washington annonce la suspension de son aide à l'Afrique du Sud et exige une enquête sur les violations des droits humains    Le sénateur américain Joe Wilson adresse un avertissement à Kais Saïed : Ton destin sera similaire à celui de Bachar al-Assad    Caravane socio-médicale : La Méd'Ociation s'engage pour la santé des populations rurales    Portées disparues à Londres, les deux adolescentes marocaines retrouvées    Maroc : la justice approfondit son enquête sur un réseau présumé de falsification de certificats médicaux    Le Canada, sanctuaire des cybercriminels ? l'essor inquiétant de la diffamation et du chantage en ligne    La Chine dénonce les nouvelles taxes américaines sur ses importations et saisit l'OMC    Xi Jinping inspecte la province du Liaoning et adresse ses vœux de fête à l'approche du Nouvel An chinois    Altération de l'histoire, relecture du passé, fantasmes sur le Sahara : Abdelmadjid Tebboune, réfutateur des réalités    Hamza Hraoui prépare le lancement de son cabinet de lobbying sur le continent depuis Casablanca Finance City    Dépôts bancaires : Hausse de 3% en décembre, effet cash déclaré visible    Régularisation fiscale : 127 milliards de dirhams déclarés, parmi lesquels 77 milliards non traçables    Algérie : l'ONU déplore la poursuite de la répression contre les défenseurs des droits humains    Les Marocains brillent en Europe : Bakraoui, Saibari, El Hilali et Ounahi décisifs    Cristina... Une Espagnole voyage au Maroc pour récupérer son téléphone volé à Madrid, et la police marocaine le lui rend en moins d'une heure    Signature d'un mémorandum d'entente pour renforcer la coopération entre Tanger et Al-Qods    Le journal espagnol La Razón : L'armée algérienne a tiré sur de jeunes Sahraouis qui prospectaient de l'or    Ziyech : Ma première participation avec Al-Duhail est une étape importante et une expérience idéale au Qatar    Diaspo #374 : Mohamed Bouzia, une migration au Pays-Bas à travers le journalisme    Le Cinéma marocain à l'honneur au Festival International du Film de Dublin    Le journaliste Ayoub Errimi n'est plus, le monde médiatique en deuil    Ouverture des inscriptions pour la 2e édition du programme « Berklee at Gnaoua and World Music Festival »    Cinéma : Brady Corbet impose son talent avec "The Brutalist"    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



La CGEM est à réformer d'urgence
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 11 - 06 - 2003

Il fait figure d'outsider. Il est candidat à la présidence de la CGEM et il ne cesse de critiquer les dysfonctionnements qui caractérisent l'action du patronat marocain. Entretien.
ALM : Vous êtes le «Candidat malheureux » des dernières élections à la CGEM. Vous êtes aussi le président d'une autre association patronale (Medum) qui a du mal à s'imposer. Vous vous présentez de nouveau pour la présidence d'une Association que vous n'avez cessé de critiquer. Quelles sont les motivations qui justifient votre deuxième candidature ?
Mourad Belmaâchi : Il faudra pour cela revenir un peu en arrière, plus précisément au climat qui régnait avant 1997. Inefficace, le système du patronat se devait de changer. Le défunt Roi Hassan II avait personnellement appelé à ce changement. C'est alors que Lahjouji avait pris les rênes de la CGEM en devenant son président. Beaucoup de fédérations ont été créées à l'époque. Avec 3000 entreprises adhérentes, la CGEM avait également gagné en audience et en représentativité. En 2000, Hassan Chami s'est présenté. L'idée de me présenter germait dans mon esprit et j'ai fini par relever ce défi, sans réussir à m'imposer. Une vraie aventure qui m'a confronté à plusieurs conflits. A commencer par celui des générations. Je faisais partie d'une génération de jeunes qui avait son mot à dire. Eux, c'était le passif. Et c'est là que je me suis rendu compte que j'étais face à un club fermé aussi bien sur lui-même que sur son environnement et où je n'avais pas ma place. Cette première candidature m'a aussi permis d'avoir une certaine expérience et maturité. Ceci, à travers une meilleure connaissance de beaucoup de dossiers.
Maintenant que vous-êtes, comme vous le dites, plus au fait de la réalité du patronat, quels sont les principaux reproches que vous faites à la CGEM ?
La CGEM accuse actuellement un manque flagrant de représentativité. Ils ne sont pas 2000 entreprises à être adhérentes mais seulement 800 à payer leur cotisation. Et puis comment concevoir qu'un patronat dépende d'un parti politique. Les membres, accepteront-ils demain d'être liés à un patronat lié à la politique.
La CGEM est à cet égard loin d'être neutre. A cela, s'ajoute le clientélisme et, surtout, l'inadéquation qui existe entre le patronat et l'environnement économique national. Nous avons 60 000 PME/PMI, 350.000 professions libérales et 200 à 400 grandes entreprises. Que représente la CGEM dans ce cas ? D'où le choix que nous avions fait de créer une autre association patronale qu'est le Medum. L'équipe sortante n'a rien fait pour la PME marocaine depuis 2000. Ses discours sont restés sans application. Le chômage bat son plein, en attendant une stratégie viable, applicable pour résoudre ce problème. Mais face aux pressions que nous avons subies de la part de la même CGEM, nous n'avons pas pu obtenir de récépissé de dépôt.
Quels remèdes préconisez-vous pour améliorer l'image et l'efficacité de la CGEM ?
La CGEM est appelée à se réformer pour accroître son audience, d'abord à l'échelle interne et mieux accompagner l'entreprise marocaine. J'entend porter le nombre d'entreprises adhérentes de 1000 à 5000. Ceci, en intégrant, entre autres, les PME et les professions libérales.
L'ensemble des structures du patronat est à revoir. Il y en assez des dirigeants qui ne se confrontent qu'occasionnellement au quotidien de l'entreprise. Nous n'avons plus de temps à perdre. De toutes les mesures prioritaires, le plus urgent est d'installer un climat sain, à l'interne de la CGEM comme à l'externe, notamment dans le volet de la justice, qu'il faut rendre transparente. Tant d'entreprises sont en difficulté ou en redressement. Mais aucune information ne filtre quant à leur nombre. Si le système bancaire ne suit pas l'investissement au Maroc , c'est aussi parce que la justice ne remplit pas son rôle. Eliminer la bureaucratie et favoriser l'entreprise nationale sont aussi des actions d'une extrême importance.
Peut-on avoir des exemples précis quant aux mesures que vous comptez prendre ?
La prise de décision doit se faire en concertation avec les intéressés. Il n'en a pas été ainsi quand l'augmentation des salaires a été adoptée dans le cadre de l'accord social. Pis encore, sans accompagnement, cette décision va participer à la prolifération de l'informel que la réduction de l'assiette va automatiquement entraîner.
D'autant que si l'entreprise sent qu'elle est accompagnée, elle ferait des mains et des pieds pour aider à créer des richesses et de l'emploi et, par là, absorber le chômage. Autre exemple, le ministère de l'Agriculture s'apprête à lancer un appel d'offres pour la cession de terrains appartenant à la Sodea et la Sogeta.
Des entreprises étrangères seraient forcément intéressées. Mais de quelles garanties dispose-t-on pour s'assurer que ces entreprises vont exploiter ces terrain en faveur du Maroc ? Pourquoi ne pas disposer de Joint-ventures pour créer une valeur ajoutée qui soit profitable à tous? Pour ces exemples et d'autres, nous avons besoin d'un patronat fort avec une vision et une visibilité. La CGEM se contente pour l'heure de jeter des fleurs au gouvernement. Ceci alors que plus d'une loi continue de pénaliser l'entreprise au Maroc (S.A, code de commerce…). C'est dire que tout reste à faire, ou à refaire.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.