100.000 kits de dépistage acquis auprès d'une firme sud-coréenne: des «spéculations» Selon le nouveau bilan du ministère de la santé annoncé ce mercredi à 13h00 sur son site.covidmaroc.ma, le nombre de cas contaminés reste inchangé, à savoir 638 cas. Le bilan de 8h00 avait fait état de 21 nouveaux cas de la nuit de mardi jusqu'à mercredi à 8h00, portant à 638 le nombre total des cas de contaminations. En revanche, le Maroc a enregistré un nouveau décès et 2 nouvelles guérisons selon le bilan établi à 13 h. Ainsi, le nombre de décès dus au coronavirus s'établit à 37, tandis que les personnes déclarées guéries s'élève à 26. Le nombre total des cas exclus après des résultats négatifs d'analyses effectuées au laboratoire s'élève à 2.561. Les 638 cas testés positifs ont été recensés dans les régions de Casa-Settat (179), Marrakech-Safi (115), Rabat-Salé-Kenitra (111), Fès-Meknès (110), Tanger-Tétouan-Al Hoceima (44), l'Oriental (26), Beni Mellal-Khénifra (20), Souss-Massa (17), Darâa-Tafilalet (13), Laâyoune-Sakia El Hamra (2) et Guelmim-Oued Noun (1). Le réseau de dépistage s'élargit Le ministère de la santé va élargir le réseau de dépistage dans l'objectif de réaliser un plus grand nombre de tests. Lors du point de presse tenu le mardi 31 mars à 18h00, le directeur de l'épidémiologie et de lutte contre les maladies au ministère de la santé, Mohamed El Youbi, a clairement indiqué qu' «en application de la stratégie nationale de la lutte contre le coronavirus, nous avons procédé à l'extension du réseau des laboratoires de dépistage des cas». Cela dit, il n'a donné aucune précision concernant les établissements qui seront concernés par cette mesure. La stratégie de dépistage devrait s'élargir aux CHU qui disposent des techniques pour effectuer ces tests. Cette nouvelle mesure du ministère de la santé permettra d'identifier davantage de cas contaminés et de mieux lutter contre la propagation du virus. Par ailleurs, M. El Youbi a démenti, mardi 31 mars, les informations selon lesquelles le Maroc a acquis 100.000 kits de dépistage du coronavirus auprès d'une firme sud-coréenne. Dans une déclaration à la MAP après le point de presse habituel de 18h, le directeur de l'épidémiologie a affirmé que certes le Maroc se procure effectivement des kits de dépistage de plusieurs pays, mais le chiffre de 100.000 kits avancé par «une certaine presse» relève de la spéculation. Et pourtant, il y a encore quelques jours, le ministère de l'économie, des finances et de la réforme de l'administration avait indiqué que 2 milliards DH ont été affectés au dispositif médical, à savoir l'achat d'équipement médical et hospitalier (1.000 lits de réanimation, 550 respirateurs, 100.000 kits de prélèvements, 100.000 kits testeurs, équipement de radiologie et imagerie…). Le point sur les tests PCR Le Dr Amina El Honsali, chargée de communication à l'Institut national d'hygiène (INH), avait expliqué lors de la deuxième rencontre interactive lancée en direct mardi par le ministère de la santé, à travers sa page officielle sur Facebook, que deux échantillons de sécrétions sont prélevés au niveau du nez et de la gorge, et sont conservés de manière sécurisée dans des récipients spéciaux avant d'être transférés dans les laboratoires. Ces échantillons sont analysés par la technique de la «réaction en chaîne par polymérase» (Polymerase chain reaction – PCR), basée sur l'extraction de l'ADN du virus, un processus qui prend entre cinq et six heures pour obtenir le résultat final. A noter que chaque test PCR coûte 500 DH au ministère. Les résultats sont ensuite envoyés à la Direction de l'épidémiologie et de lutte contre les maladies pour prendre les mesures nécessaires. Il faut toutefois signaler que les tests classiques, à savoir PCR, ne permettent pas de détecter une infection virale passée. En revanche, les tests sérologiques qui sont réalisés grâce à une prise de sang présentent un avantage crucial dans la mesure où ils permettent de déterminer si la personne est immunisée contre le virus. En effet, détectant la présence voire le taux d'anticorps fabriqués par le système immunitaire pour se défendre contre l'infection, ces tests permettront non seulement de savoir si une personne est porteuse, mais aussi si elle a été préalablement infectée. La France a déjà commandé deux millions de tests sérologiques, prévus pour être disponibles courant avril.