Les instances dirigeantes du MNP, MP et de l'UD se sont réunies, dimanche dernier, à Rabat, pour mettre en place le dispositif nécessaire à leur réunification. Les trois comités centraux du mouvement national populaire ( MNP), du Mouvement populaire ( MP) et de l'union démocratique se sont réunis le week-end dernier à Rabat. Cette démarche qu s'inscrit dans le droit chemin amorcé le 7 juillet 2002 , par le MNP et le MP pour arrêter le processus scissipare qui a frappé la mouvance populaire depuis les années soixante, a été couronné le 23 avril dernier par la création d'un pôle tripartite, composé des trois formations précitées. Bien entendu, les prémices d'une telle démarche ont été déjà annoncées lors d'un communiqué signé en été dernier par Mohand Laenser et Mahjoubi Aherdane , à travers lequel il a été convenu de « coopérer et de mettre en oeuvre les mécanismes de synergie, de coordination et de complémentarité en vue de renforcer leurs positions et de faire émerger un pôle politique fort au sein duquel toutes les composantes de la mouvance populaire trouveront leur place ». Cette démarche, qui a pris corps au sein du Parlement, est appelé à devenir un fait stratégique pour les trois partis « populaires ». Le Mouvement populaire dispose de 27 députés au sein de la Chambre des représentants, alors que le MNP a 18 sièges et l'Union démocratique 10 sièges. La fusion de ces trois formations les place en première ligne des partis au Parlement, dépassant de cinq sièges le nombre dont dispose l'Union socialiste des forces populaires, considérée comme étant la première force politique du pays, depuis le verdict des urnes, annoncé suite aux élections du 27 septembre 2002. Conformément à cette stratégie, il a été annoncé, suite à la rencontre du 23 avril 2003, que l'initiative de rassembler la « famille populaire » a pour objectif de constituer un pôle politique agissant et influent ». Les deux autres composantes restées en dehors de cette dynamique de réunification des formations issues de mouvement populaire, sont partagées entre la droite et la gauche. Le MDS ( Mouvement démocratique social) qui dispose de 7 sièges dans la première Chambre du Parlement et « Al Ahd », qui a eu 5 sièges lors des dernières élections législatives. Mais , alors que celui-ci fait partie, maintenant de l'Alliance socialiste, le MDS assume son appartenance au bloc du Wifaq.