Rachid Taoussi, directeur technique du Wydad de Casablanca, section football, estime que son club garde ses chances intactes dans la course au titre. Entretien. Aujourd'hui Le Maroc : Comment se déroulent les préparatifs de la rencontre de dimanche, comptant pour les huitièmes de finale de la Coupe des vainqueurs de coupes ? Rachid Taoussi : Les préparatifs se déroulent normalement à Casablanca. Mardi, le groupe a eu une séance d'entraînement en forêt et une autre devait avoir lieu mercredi au Complexe Mohamed V. Jeudi, une petite rencontre amicale est prévue à Rabat contre les FAR. Mais je tiens à préciser que les résultats de ces dernières semaines ont boosté le moral des joueurs qui se préparent dans la sérénité pour cet important match. Quels sont, à votre avis, les points forts et faibles de l'équipe libyenne adverse? C'est une équipe à ne pas sous-estimer. En aller il y a une dizaine de jours, elle nous avait bien créé beaucoup de problèmes. Je pense notamment aux joueurs en attaque auxquels il faut faire très attention. L'axe central de l'équipe libyenne est également à surveiller, essentiellement le joueur qui a marqué le but de l'égalisation 2-2 à Benghazi. Ne pensez-vous pas que l'instabilité à la tête du staff technique du Wydad n'influence sur le rendement de l'équipe ? C'est incontestablement vrai. Le changement d'entraîneur ne peut qu'accentuer cette impression d'instabilité chez les joueurs. C'est l'Argentin Oscar Fullone qui a émis le souhait de partir. Une décision approuvée par tout le monde puisque les résultats ne suivaient pas. La venue d'un entraîneur en cours de route, Zarko Olarevic en l'occurrence, n'a pas porté ses fruits. Les résultats de l'équipe avaient pris une courbe descendante. Mais le franco-yougoslave n'est resté que quelques semaines. Etait-ce suffisant pour le juger ? Zarko Olarevic a pris en main les rênes de l'équipe pour cinq rencontres. L'objectif de son recrutement était clair. Il fallait récolter de bons résultats le plus vite possible. Le Wydad a perdu sous la houlette de cet entraîneur quatre points. En les ayant actuellement, l'équipe aurait pu partager la première place avec les leaders. Et puis le limogeage d'Olarevic a permis à un cadre technique du Wydad, Hassan Benâabicha, de saisir sa chance. Les résultats sont là pour montrer à quel point cette décision a été juste. La victoire du week-end dernier contre la Jeunesse Massira a ravivé les convoitises du Wydad pour le titre de champion. Nous sommes actuellement classés à la quatrième place en championnat de première division du Groupement national de football. Quatre points uniquement nous séparent du duo leader. A cinq journées de la fin de la compétition, il est donc tout à fait naturel de croire en nos chances de remporter le titre de champion du Maroc. Mais ce n'est pas tout. Avec la nouvelle organisation de la compétition en Ligue africaine des Champions (les deux premiers clubs du championnat qualifiés pour cette épreuve africaine. NDLR), nous nous fixons pour objectifs également de disputer la C1 la saison prochaine. Le Wydad est en outre déterminé à défendre son titre en Coupe des clubs vainqueurs de coupes. La rencontre de dimanche contre Al Hilal Libyen compte pour les huitièmes de finale de cette compétition. La qualification en quarts est donc toute proche. En Coupe du Trône, les Rouge et Blanc ont atteint les quarts de finale. Qu'en est-il exactement du projet-pilote du club en faveur d'enfants qui bénéficieront de la formule sport-études ? C'est toujours un projet. Pour le réaliser, il faudrait avoir sous sa disposition un bâtiment pour loger les jeunes footballeurs, un restaurant et un terrain synthétique pour les entraînements. Le tout doit se trouver tout proche d'un établissement scolaire. Mis à part ce projet, le Wydad a toujours donné de l'importance aux jeunes. Cette saison, la formation à l'école du club est dispensée par des scientifiques, entourés par des encadreurs et des académiciens formés tant à l'étranger qu'à l'intérieur du pays. Les fruits de cette politique sont déjà visibles puisque cette école alimente non seulement l'équipe première mais également les autres clubs évoluant en championnat national.