La 2ème édition du Salon des technologies et des services de l'automobile a ouvert ses portes hier à Casablanca. Plus de 80 exposants ont pris part à cette foire financée par le programme de l'U.E. C'est sur fond de débat sur la privatisation de la Somaca que le salon des technologies et des services de l'automobile (Tec'Auto) a ouvert ses portes hier mercredi à Casablanca. Cette deuxième édition qui se déroule à l'OFEC jusqu'au 25 mai est marquée par la participation de quatre- vingt exposants dont une vingtaine sont des entreprises étrangères de divers pays tels que la Tunisie, l'Espagne, la France, la Turquie et l'Allemagne. Cet intérêt des opérateurs internationaux de l'industrie de l'automobile pour le marché local découle du potentiel de développement qui résulte du faible niveau d'équipement. En effet, seule une personne sur trente dispose d'une voiture. Le marché de l'occasion reste important malgré l'augmentation des droits de douane, puisque pour l'année 2001, le Royaume du Maroc a importé environ mille véhicules sur un total d'environ 65 mille. Outre ce déficit d'équipement, l'intérêt du marché local découle de la croissance des investissements étrangers. «Pour preuve, 60 % des sociétés qui se sont installées récemment dans la zone franche de Tanger opèrent dans l'industrie de l'automobile notamment la production des faisceaux électriques», rappelle Ali Moamah, président de l'Association marocaine pour l'industrie et le commerce de l'automobile (AMICA). Outre les expositions des entreprises, le salon sera animé par une série de conférences et de tables rondes thématiques. Parmi les sujets qui seront traités par les participants, l'avenir de la Somaca et les perspectives de développement du marché de l'automobile. Les organisateurs tablent sur la visite de plus de dix mille personnes pendant les cinq jours du salon. Le pari de l'AMICA pour la réussite de sa manifestation biannuelle l'a amenée à s'associer à la foire allemande de Frankfurt «Automechanika». «Nous projetons d'organiser en 2005 une foire Tec'Auto avec les Allemands pour bénéficier de leur savoir-faire et leurs réseaux de relations internationales dans le secteur de l'automobile», promet M. Moamah. Un protocole d'accord a été signé récemment dans ce sens avec Automechanika. L'AMICA travaille également en partenariat avec des bailleurs de fonds étrangers sur deux chantiers liés à son périmètre d'action. Le premier concerne l'établissement d'une radioscopie du secteur de l'automobile au pays. Cette étude financée par l'Agence de développement allemande (GTZ) sera bouclée d'ici l'été prochain. Le second projet concerne la mise en place d'un d'observatoire des métiers des industries métallique, métallurgique et de l'électronique (IMME). Cet organisme indépendant sera mis en place pour accompagner l'évolution du secteur en coordination de la fédération des IMME à la CGEM.