Fabien Barthez revient à la charge, persiste et signe en déclarant que «cela ne représente absolument rien» d'avoir craché au visage de l'arbitre marocain Abdellah El-Achiri. Une nouvelle «conneurie» signée du cracheur français n°1. Pour ceux qui ne le savaient pas, Fabien Barthez en a entre les jambes. Et des grosses. C'est l'intéressé, lui-même, qui fait étalage devant la presse de la générosité de ses attributs masculins. «Non, je ne le regrette pas, on est des hommes, et, comme on dit, on en a entre les jambes…», a-t-il déclaré au micro de RFI. Barthez ne regrette pas d'avoir craché au visage d'un arbitre et ne se sent nullement coupable de l'avoir fait. Assurément, il en a des bien énormes. «C'est indigne d'un professionnel du football. Car un pro doit respecter le jeu, le public et les lois qui régissent la discipline. Respecter les lois revient à respecter l'autorité qui est censée les appliquer, c'est-à-dire l'arbitre. Si on n'a pas d'estime pour l'arbitre cela veut, tout simplement, dire que l'on est un mauvais footballeur », explique l'arbitre, international Abdelali Naciri, réagissant la récente sorti du «lama» français. À l'origine d'une bassesse spectaculaire doublée d'une insolence perfide, après avoir insulté et craché sur l'arbitre marocain lors du match amical de football contre le WAC, le 12 février dernier à Casablanca, le gardien de l'Olympique de Marseille a affirmé, jeudi dernier, ne pas se sentir coupable et ne pas craindre une éventuelle sanction. « Non. Il n'y a pas que Casablanca dans la vie. Ce n'est pas du tout important, cela ne représente absolument rien », a déclaré, entre autres provocations, Fabien Barthez. «Personne n'est malade, il n'y a pas de mort. On fait tout un flan, je ne vois pas pourquoi», a-t-il poursuivi. Ainsi, de l'avis du gardien de l'OM, seuls peuvent être considérés comme graves des actes ayant entraîné la mort, ou, à la limite, des préjudices physiques. Venant de la part d'un footballeur dont la qualité première est impérativement une bonne dose de respect et de retenue, quelle que soit la situation ou l'injustice dont il aurait fait l'objet, cela prouve qu'il y a encore beaucoup de travail à faire. Il aura largement le temps d'y songer, peut-être, le Barthez, sur son rocking-chair de retraité. «Je déplore cette récente déclaration et il est clair que, jamais, je ne pourrais être d'accord face à une pareille insolence », a pour sa part déclaré Mohamed Guertili, membre fédéral et président de l'Ittihad Zemmouri de Khémisset. « C'est vraiment dommage venant de la part d'un joueur international et l'on peut également considérer cet acte sous un autre plan, celui du racisme, car c'est un acte raciste que de continuer sur cette série de provocations, en minimisant l'ampleur de l'acte en question à l'encontre d'un arbitre marocain. Maintenant, il est temps pour la Fédération française de football de prendre la décision adéquate à l'encontre de Barthez. S'il continue à s'enorgueillir de son acte, il faut sanctionner», indique Mohamed Guertili. Et en matière de racisme, il n'est pas le seul à le penser. «Cracher sur un arbitre est un acte irresponsable, c'est la pire des choses que l'on puisse faire. Là, pour dire que cela ne représente absolument rien, il faut placer les choses dans leur contexte et dire plutôt que cela ne fait rien, puisque ce n'est qu'un arbitre africain… », souligne Abdelali Naciri. « Certes, l'énervement est parfois synonyme d'absence de contrôle, mais une fois retrouvé son calme, on se ressaisit et on présente des excuses. Ce qui n'est pas le cas de Barthez qui se montre intransigeant et ne semble rien regretter. Cela risque de durcir les sanctions qui seront prononcées contre lui et je puis vous dire que je suis confiant en la Fédération française de football, elle prendra la décision adéquate car il faut qu'elle veille à ce que l'on ne dépasse pas les bornes en ce sens », martèle l'arbitre international marocain. Ce nouveau suicide sportif de Fabien Barthez a eu lieu à Clairefontaine, lors du rassemblement de l'équipe de France au Centre technique national, à deux jours du match France-Suisse. Lors de cette réunion, le gardien phocéen avait évoqué son éventuel départ à la retraite, en 2006. Un départ qui risque d'être précipité, le 7 avril prochain, lorsque Barthez répondra de son acte expectorant, devant la FFF. Risquant une suspension allant de 6 à 12 mois, Fabien Barthez est, assurément, promis à une retraite anticipée.