Décision déjà prise pour migrer vers un nouveau modèle de développement. Pour ce faire, une commission a été mise en place. Cette dernière sera chargée de concevoir le futur modèle du pays. En effet, le Souverain avait chargé Chakib Benmoussa de la présidence de la Commission spéciale sur le modèle de développement. Quelques jours après, SM le Roi a procédé à la désignation des membres de ladite commission. Outre le président, la commission est composée de 35 membres ayant des parcours académiques et professionnels pluriels et une connaissance importante de la société marocaine et des questions politiques, économiques et sociales, culturelles et environnementales. La commission mobilise des compétences marocaines travaillant tant au Maroc qu'à l'international, actives et engagées dans les secteurs public, privé ou de la société civile. Conformément aux Hautes orientations royales, la commission s'attellera à l'examen avec franchise, audace et objectivité de l'état des lieux au vu des réalisations du Royaume, des réformes engagées, des attentes des citoyens, du contexte international actuel et de ses évolutions à venir. Elle devrait soumettre à la Haute Appréciation de Sa Majesté le Roi d'ici l'été prochain les grandes inflexions souhaitables et les initiatives concrètes à même d'adapter le modèle de développement. Les travaux de la commission ont déjà démarré. Une première réunion a eu lieu à l'Académie du Royaume du Maroc. «Conformément aux Hautes orientations royales contenues dans le Discours du Trône de 2019, les missions attribuées à la CSMD sont axées sur deux principaux objectifs», avait souligné son président, M. Benmoussa. Il s'agit de faire un diagnostic «précis et objectif» de la situation actuelle, en vue d'observer les dysfonctionnements à corriger pour déterminer les points de force, de manière à renforcer les acquis et de tracer les contours du nouveau modèle de développement qui «devrait permettre au Maroc d'accéder au rang des pays avancés», a-t-il expliqué. A cette occasion, chacun des membres de ladite commission a présenté un bref aperçu sur son parcours académique et professionnel. M. Benmoussa a également souligné que la mission de cette commission revêt une importance extrême, au vu de l'énormité des attentes et de l'ampleur des défis que le Maroc doit relever à travers une nouvelle dynamique lui permettant de jeter les fondements du processus de développement global sur des bases solides et durables. La commission doit enchaîner avec les auditions. Dans ce sens, les membres de la CSMD vont procéder à partir du 2 janvier prochain à l'écoute des premiers invités incluant les institutions et les forces vives de la nation. Il s'agira notamment des partis politiques, les syndicats, le secteur privé et les associations. Les responsables promettent déjà un esprit d'ouverture et de construction commune. «Cette décision a été prise lors de la réunion plénière de la Commission tenue lundi à l'Académie du Royaume autour de la nature des interactions de la Commission avec la société civile. Cette écoute large et ouverte débutera à partir du jeudi 2 janvier et vise à recueillir les contributions et les avis des parties sollicitées en vue de l'élaboration d'un modèle de développement», apprend-on auprès de sources proches du dossier. Concrètement, les responsables annoncent la mise en place d'une plate-forme digitale permettant de recevoir et de collecter les contributions et les idées soumises par les citoyens afin d'enrichir le débat et de partager les expériences et les réflexions. Plus encore, la Commission spéciale sur le modèle de développement projette d'organiser des rencontres sur le terrain afin d'écouter les citoyens et les différentes composantes de la société marocaine. Il faut dire que la réunion plénière de la Commission a permis à ses membres d'échanger autour de la nature des interactions de la CSMD avec les différents acteurs de la société marocaine.