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Événement : Confréries et fête du prophète
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 14 - 05 - 2003

Le retour aux confréries est un phénomène qui grandit de jour en jour, y compris parmi les hautes sphères de l'Etat et de couches sociales réputées pourtant pour leur penchant moderniste.
Considérées comme étant l'expression d'une époque révolue, les confréries reviennent avec force au-devant des scènes culturelle et religieuse.
L'Aïd Al Maoulid Annabaoui,
anniversaire du Prophète Sidna Mohamed, constitue une occasion pour bon nombre de zaouias (confréries) de manifester au grand jour. Chaque année, en un tel événement, la ville de salé vit au diapason de la procession de cierges. Une des plus anciennes traditions de la cité. Les préparatifs commencent deux mois avant l'Aïd Al Maoulid, à la demeure de la famille Belekbir, au coeur de la médina de Salé, qui se transforme en un véritable atelier artistique.
Deux quintaux de cire sont fondus, délicatement purifiés (Tasfiya) puis versés dans des moules (Ifragh) en forme de fleur (Nouara) avant d'être retirés, coloriés et fixés sur des supports en bois.
Les treize cierges ainsi confectionnés sont transportés au mausolée de Sidi Abdallah Ben Hassoun, la veille de l'Aïd Al Maoulid, le 11 Rabiaâ Ier, après la prière d'Al Asr et portent des inscriptions comme «Allah», «Mohammed» et «Allah Akbar».
Deux cierges particuliers s'ajoutent aux treize autres ( huit dans les années cinquante). L'un est destiné au mausolée de Sidi Ahmed Ibn Achir au huitième jour après l'Aïd, l'autre au mausolée de Sidi Ahmed Hajji, au sixième jour.
Après la prière d'Al Asr du 11 Rabiaâ Ier, les cierges sont transportés de la maison Belekbir au mausolée de Sidi Abdallah Ben Hassoun dans un cortège appelé par les Slaoui "Dour Chmaâ", qui arpente les ruelles de l'ancienne Médina en direction de "Sahat Achouhada" (place des martyrs).
Dans cette place, est organisée une soirée de musique andalouse marquée par la danse «Achmaâ» au rythme de «Naoubat Al Maya».
Les cierges restent supendus au mausolée jusqu'à l'année suivante pour refaire le même circuit.
De son côté, la ville de Meknès est réputée par le moussem du saint El Hadi Benaissa ou Cheikh El Kamel pour les Meknassis.
El Hadi Benaissa est à l'origine d'un mouvement soufi, portant d'ailleurs son nom, les Issawa. Une confrérie connue historiquement pour son manque de flexibilité dans ses rapports avec le pouvoir central. Une attitude qui lui a valu d'énormes sacrifices et qui a été surtout à l'origine des hostilités des sultans à son égard.
Trois jours durant, les processions dans la ville se succèdent aux rythmes des « Tayfas », et ce jusqu'au Mausolée d'El Hadi Benaissa.
Parallèlement à ces cérémonies, la zaouia boutchichia, dans la région orientale, se transforme en véritable lieu de pèlerinage pour des milliers d'adeptes et de disciples, assoiffés de voir le chef spirituel, cheikh Sidi Hamza al Qadiri al Boutchichi. Ce dernier est actuellement considéré au Maroc, et dans de nombreux pays à travers le monde où se trouvent ses disciples, comme un «Maître vivant», le représentant d'une tradition vivante du Soufisme, voie de la réalisation intérieure en Islam et comme un «héritier Mouhammadien» détenant le secret «spirituel du Prophète».
Sidi Hamza, comme aimeraient le dire ses disciples, est maître de la voie Qadiriya Boutchichiya et son guide spirituel «vivant»
Depuis la mort de son père Sidi Al haj Al Abbas en 1972, il guide ses disciples qui se comptent par milliers, et appartiennent à toutes les catégories sociales (universitaires, cadres administratifs, professions libérales, étudiants, etc… ), à plusieurs sensibilités politiques partisanes et différentes nationalités (Européens, Américains, Africains et Arabes..).
Ils croient tous que le soufisme qu'ils exercent est le niveau le plus parfait de l'Islam où la simple croyance se transforme en «vision» (dévoilement de la vérité). L'absent, auquel on croit (niveau de la foi) devient présent qu'on entrevoit(Mouchahada). Bref, après les longues années de réticences et de suspicion, bon nombre d'intellectuels citadins et d'hommes politiques ont commencé à réviser leurs positions à leurs égards.
Aujourd'hui, les confréries couvrent tout le territoire national. Leur rythme de prolifération dépasse, dans bien des cas, celui des partis politiques et des associations culturelles et leur ramification dans l'ensemble des strates de la société se fait de manière constante et progressive.


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