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Le dur calvaire des séquestrés
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 14 - 05 - 2003

Sahara. Rien ne justifie le silence de la communauté internationale sur le dossier des prisonniers marocains séquestrés à Tindouf. Un calvaire qui dure depuis plus d'un quart de siècle dans l'illégalité la plus totale.
Ils sont là-bas, voilà plus d'un quart de siècle pour certains d'entre eux. Depuis le déclenchement de la question du Sahara, après la marche verte. Eux, ils sont des militaires marocains. Leur nombre est de plus de 1.200. Ils sont détenus dans les geôles de Tindouf à la merci des tortionnaires du Polisario. Voire d'Alger par Polisario interposé.
Plus de 1.200 êtres humains qui vivent dans des conditions inhumaines sur une terre administrée par un Etat souverain et représenté dans toutes les instances et organisations internationales ou régionales. L'Algérie a des devoirs humanitaires à remplir si elle se veut un Etat de droit. L'Algérie, rappelons-le, est signataire de la convention des droits de l'Homme comme elle a paraphé les clauses de la Convention de Genève qui respectent les droits des prisonniers de guerre. Les militaires marocains qui sont détenus à Tindouf sont des êtres humains qui doivent bénéficier de ces principes humanitaires auxquels adhère l'Algérie officielle. Ils ne sont pas les seuls à souffrir de cette situation. Il y a aussi leurs enfants (plus de 2.000 garçons et filles), leurs 504 épouses, leurs pères et mères (2.050), leurs frères et sœurs (plus 3.000). 18 pères et mères de ces prisonniers sont morts pendant que leurs fils moisissent dans les geôles algériennes.
Pourtant, les accords de 1991, paraphés conjointement par Rabat et par le Polisario (sous l'œil vigilant de la sécurité militaire algérienne), dans le cadre de l'ONU, fixent les modalités du cessez-le-feu et prévoient la libéralisation des prisonniers de guerre. Qu'attend l'ONU, qui a parrainé ces accords, pour obliger Alger à libérer ces soldats? Tout accord de paix et de cessez-le feu implique automatiquement la libération des prisonniers de guerre de part et d'autre. La Croix-Rouge Internationale et le Croissant-Rouge doivent veiller à l'application des lois internationales dans ce domaine, lois dont ils sont officiellement garants. Sâida Tazi et Fayçal Tamim, originaires du Sahara, ont éclairé le public sur la situation des prisonniers de guerre et des séquestrés à Tindouf, dans leur contribution : «Calvaire et souffrances des prisonniers marocains dans la région de Tindouf, au sud de l'Algérie». Ils décrivent la précarité des prisonniers et des séquestrés «dans des camps de concentration» et démontrent, pièces et photos à l'appui, «le détournement des aides humanitaires destinées aux populations séquestrées de la Hamada et les stigmates voyantes des tortures sur les corps de ces victimes».
Les 200 militaires algériens, prisonniers de guerre détenus au Maroc, ont été libérés et remis à leurs familles bien avant que ces accords de cessez-le-feu de 1991 ne fussent entérinés. Ils étaient détenus dans une caserne non loin d'un hôpital militaire à Rabat (en plein centre de la capitale et non dans un désert où règnent la canicule et la pénurie). Pendant tout leur séjour, aucune révolte ou protestation de leur part n'a été relevée. La Croix-Rouge Internationale, qui leur rendait souvent visite, est témoin de ce fait. Ils ont été arrêtés en 1976 quand ils avaient envahi le territoire marocain pour appuyer les éléments du Polisario dans leurs actions de guérilla antimarocaine.
Si les ONG marocaines bougent petit à petit pour faire entendre la voix des séquestrés et lever le voile sur leurs endurances, si les familles des prisonniers bougent pour faire valoir leur droit, il est urgent pour la communauté internationale de bouger pour mettre un terme à une situation de non-droit qui dure depuis des décennies. C'est son devoir. Et c'est le droit des prisonniers d'être libres.


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