Bourse. Un compromis est enfin trouvé dans l'affaire de la distribution des dividendes. La divergence d'intérêt, née à la suite du conseil d'administration de la SBVC du 8 avril, est surmontée. Les nouvelles sociétés de bourses percevraient 160 000 DH au titre de dividende pour l'exercice 2001. Après une consultation auprès du cabinet Barzilay qui a rendu son avis, les actionnaires de la Société de la Bourse des Valeurs de Casablanca (SBVC) ont trouvé un compromis. Le désaccord intervenu au sujet de la distribution des dividendes entre actionnaire semble trouvé un dénouement. Les deux sociétés de bourse écartées de la distribution des dividendes toucheront, tout de même, un montant de 160 000 DH au tire de l'exercice 2001. Pour les deux autres exercices objets de la distribution, la renonciation aux réserves est de mise. Par contre, les deux sociétés doivent s'acquitter de leur quote-part respective dans le montant rétrocédé à la société de bourse City Bourse. Les 14 intermédiaires doivent payer le montant exigible d'une valeur de 2,2 millions de DH. Cette entente entre actionnaires a éclipsé les évènements intervenus lors de l'assemblée générale de la SBVC du 8 avril dernier. Cette dernière a été le théâtre d'une réaction virulente, peu apprécié des actionnaires, contre l'ensemble de ses propositions. Un administrateur mécontent exigeait un dividende au même titre que les autres. Son argument principal était qu'une distribution de dividendes alors que la société qui ne dégageait pas de bénéfice devrait profiter à l'ensemble. Pour lui, les réserves accumulées n'appartiennent pas à la société gestionnaire mais à l'Etat. La proposition initiale était de procéder à la distribution de dividendes de manière rétroactive, pour trois exercices passés. Le cumul ferait qu'à chaque action SBVC, correspondrait un dividende frôlant les 44 DH, soit plus de 400 000 DH par société de bourse. En parallèle, une proposition de jetons de présence permettrait à chaque administrateur de percevoir un montant de 200 000 DH…qu'il pourrait donc, soit garder, soit les reverser à sa société. La demande de l'administrateur «colérique» portait sur la distribution d'un dividende au prorata. Il semblerait que sa doléance à trouver preneur. Donc, la condition mentionnée lors de l'adhésion qui stipulait le renoncement total aux réserves SBVC n'est pas applicable. Toutefois, une réalité subsiste. Le marasme de la Bourse de Casablanca n'a affecté que les sociétés cotées, il a même touché la SBVC, société gestionnaire du marché boursier marocain. Vivant exclusivement des commissions perçues sur les transactions enregistrées, les recettes de la SBVC ont aussi fondu comme une peau de chagrin. Le volume d'affaires enregistré quotidiennement est tellement faible que ses résultats en étaient négativement impactés. Par conséquent, les sociétés de bourse (14 actives en plus d'une mise en veilleuse) actionnaires de référence de la SBVC n'ont eu droit à aucune rémunération, au titre de dividendes sur les exercices passés. Tenant compte de conditions difficiles que traversent certaines d'ente elles, le conseil d'administration a jugé utile de puiser dans les réserves de la société pour apporter un peu « d'oxygène » à des sociétés déjà sous perfusion. Il est bon de rappeler que le trésor de guerre de la SBVC se chiffre à quelque 140 millions de DH, cagnotte constituée lors de la période faste lorsque l'indice général de la Bourse affichait des performances élevées.