Le 2ème Festival du théâtre à Meknès, prévu du 28 novembre au 3 décembre et initié par la troupe de théâtre Chamate, «se tiendra dans 7 espaces de la ville et sera marqué par la participation d'une dizaine de pays». Les participants étant, selon Bouselham Daif, metteur en scène et fondateur de cette troupe, la Tunisie, l'Egypte, l'Algérie, l'Espagne, le Mali, le Sénégal, la Lituanie, l'Iran, la France et l'Italie. Aussi, cette manifestation, qui se déroulera également dans des sites historiques, se distingue par la remise du prix Hassan Elmniai de la critique destiné à promouvoir la critique théâtrale. Ce Prix rend également hommage à Hassan Elmniai, véritable référence de la critique théâtrale au Maroc et dans le monde arabe. Outre cette programmation, le festival sera jalonné d'ateliers de formation, de rencontres ouvertes avec des dramaturges et des artistes ainsi que d'expositions. De plus, cet événement ambitionne de créer, au fil des années, un échange entre les expériences théâtrales africaines et les scènes mondiales. Chose qui se manifeste à travers le programme de cette deuxième édition. Ainsi, le bal sera ouvert, le 28 novembre au centre culturel Mohamed El Menouni, par la pièce de théâtre «Les Murs» qui sera interprétée par une troupe sénégalo-malienne en soirée après la remise du Prix et l'hommage qui sera rendu à des artistes nationaux et étrangers. Dans la journée, un camion-théâtre, dans la place Nîmes, abritera des ateliers et un spectacle théâtral ainsi que d'autres activités au cours du festival. Le lendemain, les planches du centre culturel Fendek El Henna seront garnies par la présentation de la pièce «Isolement» par la troupe oujdie Comedrama. Dans la même journée, la troupe espagnole, Sols Teatre, interprétera l'œuvre «Elverideltheatre» dans la salle Sijilmassi. En soirée, la troupe belge 1984 jouera «La boîte». Dans la journée du 30 novembre, l'ex-directeur de la Maison Jean Vilar, Jacques Théphany, donnera une conférence sur la décentralisation théâtrale à l'Institut français qui abritera la présentation de la pièce « Le jeu des roses» sur une adaptation de «Roméo et Juliette» par la troupe italienne, Costellazione. Le 1er décembre, des publications en théâtre seront signées sur la place Lahdim où la troupe franco-algérienne «Clin d'œil» jouera «In God we trust». Dans le monument historique «Sijn Karra», la troupe lituanienne interprétera «Media». Entre autres, la troupe iranienne Myth jouera, le 2 décembre, «Le 40ème homme ou la 28ème femme». A son tour, la troupe égyptienne «Attaliâa» (L'avant-garde) présentera «Yawma Katalou alghinae» (Quand on a tué le chant). Et ce sera au tour de la troupe tunisienne «Lif» de clôturer le festival, le 3 décembre, par la pièce « Layssa baad » (Pas encore). Interrogé à propos du budget, M. Daif indique qu'il est minime. «Pour l'heure, nous avons eu la contribution de la commune. Nous attendons celle du ministère de la culture et de la région de Fès-Meknès», détaille-t-il. Pour rappel, la troupe initiatrice de l'événement, en partenariat également avec l'Institut français de Meknès et le conseil provincial, avait lancé un appel à candidature au Prix Hassan Elmniai qui a pris fin au début novembre.