Depuis l'interpellation du prétendu Marocain Al-Djaziri samedi dernier, les autorités pakistanaises ont annoncé plusieurs autres coups de filet au sein du réseau Al-Qaïda. Poursuivant leur traque dans l'est du pays, les services secrets pakistanais ont capturé depuis samedi soir six nouveaux responsables présumés d'Al-Qaïda. Ces arrestations ont été rendues possibles par l'interpellation, samedi, de Yassir Al-Djaziri, présenté comme étant de nationalité marocaine et considéré comme le spécialiste des communications et de la logistique au sein du réseau. Comme le numéro trois du clan Ben Laden, Mohammed, dont les «aveux» avaient entraîné la triple interpellation de Lahore, Al-Djaziri a-t-il lui aussi parlé ? C'est en tout cas ce que prétendent les services pakistanais et américains, laissant ainsi entendre que la nébuleuse s'effrite à chaque nouvelle prise. Un des beaux-frères du Marocain aurait ainsi été arrêté dimanche soir à Gujranwala, toujours dans l'Est. Parmi les autres personnes capturées, notamment lundi à Lahore, figureraient un ressortissant qatari et au moins trois Afghans, selon les renseignements locaux, mais le ministère pakistanais des Affaires étrangères n'a pas confirmé ces informations. De même source, on estimait lundi que Al-Djaziri a joué un rôle clé dans la distribution et la diffusion via les médias de cassettes audio et vidéo de Ben Laden. La télévision qatarie Al-Jazeera, un des supports utilisés par le réseau, a démenti avoir eu de quelconques contacts avec le Marocain. Les services pakistanais ont en tout manifestement accru leur traque des membres d'Al-Qaïda en liaison avec le FBI américain depuis la prise du «gros poisson», le 1er mars à Rawalpindi, Khaled Cheikh Mohamed. Leur objectif est cependant de pouvoir remonter la piste jusqu'au leader saoudien. Lequel but est resté vain depuis un an et demi malgré les spéculations et les rumeurs qui entourent l'état de santé et même la survie d'un homme dont la tête coûte pas moins de 25 millions de dollars américains !