Le Grand Prix de Malaisie apportera, dimanche, de nouveaux éléments de compréhension, quant aux forces en présence et les ambitions que peuvent afficher les deux écuries malheureuses en Australie. Deux semaines après l'ouverture de la saison, marquée par la victoire de Renault, la F1 repart pour un tour. Au volant d'une des deux "flèches d'argent", Kimi Raikkonen croit en ses chances de victoire sur le circuit de Sepang, où il avait remporté la première course de sa carrière il y a deux ans. "Le résultat ne le prouvera peut-être pas mais (la voiture) a la vitesse pour disputer la victoire", a déclaré le pilote finlandais, qui avait terminé huitième en Australie. L'Italien Giancarlo Fisichella, sur Renault, avait alors profité du temps instable pour remporter la première épreuve de la saison. Il reconnaît aujourd'hui la menace des McLaren et des monoplaces rouges. "Nous savons que les conditions atmosphériques ont rendu les choses étranges à Melbourne. Nous nous attendons à ce que d'autres équipes comme Ferrari et McLaren soient plus fortes en Malaisie." Une impression que confirme Pat Symonds, directeur exécutif de l'ingénierie Renault : "Je pense que sur certains circuits, elles seront plus rapides que nous, sur d'autres, nous resterons un peu plus rapides". Forte d'une première et d'une troisième places (grâce à Fernando Alonso) il y a 10 jours, l'écurie française affiche toutefois sa confiance après avoir amélioré l'aérodynamique de sa monoplace, dont elle a changé le plancher. "J'aime le circuit, il y a beaucoup de virages longs et rapides et c'est un endroit où l'on se rend compte du véritable potentiel des voitures", assure pour sa part Fernando Alonso, qui était devenu le plus jeune pilote à signer une pole position en 2003 à Sepang. Outre la chaleur étouffante, qui peut atteindre 50° dans les cockpits, les nouvelles réglementations devraient jouer un rôle déterminant. La fiabilité du matériel sera en effet mis à rude épreuve car les changements de pneus sont désormais interdits en course et les écuries seront obligées de se resservir des moteurs utilisés en Australie. Les observateurs attendront aussi le réveil du septuple champion du monde, Michael Schumacher, contraint à l'abandon en Australie pour la première fois depuis le GP de Monaco en 2003. "C'est sûr, zéro point pour la première course, ce n'est pas ce que j'espérais", a reconnu l'Allemand. "Ça renforce ma détermination pour faire mieux en Malaisie." La "vieille" F2004M, sur laquelle courent Schumacher et Rubens Barichello dans l'attente du nouveau modèle Ferrari, a montré en Australie qu'elle restait compétitive, puisque le Brésilien a tout de même pris la deuxième place.