Ce projet de loi était très attendu puisqu'il constitue la pierre angulaire de la vision stratégique pour l'enseignement à l'horizon 2030. Véritable feuille de route pour le secteur de l'enseignement notamment supérieur, la loi-cadre vient d'être adoptée il y a quelque semaines au Parlement. Pourtant, la bataille n'était pas gagnée d'avance. Le sujet a suscité un débat au sein de l'institution législative en ce qui concerne la langue d'enseignement. Il faut dire que ce projet de loi était très attendu puisqu'il constitue la pierre angulaire de la vision stratégique pour l'enseignement à l'horizon 2030. En effet, le Conseil supérieur de l'éducation, de la formation et de la recherche scientifique estime que le projet de loi-cadre constitue une des principales étapes que la Vision a proposées afin de doter la réforme éducative élaborée pour l'horizon 2030 et, de manière plus large, l'ensemble des stratégies nationales relatives au système éducatif, de la légitimité juridique, de l'homogénéité institutionnelle et de la crédibilité politique. Après l'adoption, les responsables pensent à la vulgarisation des dispositions contenues dans ce texte important. Dans ce sens, la tutelle vient d'annoncer l'organisation de tournées nationales dès ce mois pour présenter son contenu dans la perspective d'aboutir à un pacte national fédérateur et mobilisateur autour de l'école publique marocaine. Les responsables veulent notamment expliquer la question des langues d'enseignement. Dans ce sens, le ministre de l'éducation nationale, de la formation professionnelle, de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Saïd Amzazi, avait récemment expliqué que «l'approche adoptée pour traiter la question de la langue d'enseignement dans la loi-cadre relative au système de l'éducation, de l'enseignement, de la formation et de la recherche scientifique est purement fonctionnelle». «Notre approche est purement fonctionnelle, à savoir utiliser le français ou l'anglais pour enseigner les mathématiques, la physique-chimie et les sciences de la vie et de la terre dans la mesure où au niveau supérieur ces disciplines sont enseignées en français et rarement en anglais», avait-il expliqué dans une déclaration à la presse. Il est question de permettre aux langues étrangères d'être utilisées pour dispenser les matières scientifiques sachant qu'il y a dans ces matières énormément de références en anglais et en français, a dit le ministre, rappelant l'existence actuellement des baccalauréats filière internationale en français et en anglais. Il a aussi insisté sur la nécessité de changer le cliché sur l'orientation vers la formation professionnelle comme une orientation vers l'échec, soulignant l'importance de sensibiliser les enfants dès leur jeune âge à l'importance de la formation professionnelle. A partir de cette rentrée, le ministère de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la formation professionnelle va procéder à l'élaboration d'un plan exécutif intégré, comprenant 6 lois d'application, 79 décrets et 80 décisions ministérielles dans le but de garantir la mise en oeuvre des dispositions de la loi-cadre.