Le septième congrès national de l'USFP sera l'occasion pour les partisans de la formation socialiste de se pencher sur les deux expériences gouvernementales du parti. L'Union socialiste des forces populaires (USFP) organise, dans quelques semaines, son septième congrès national. Pour les cadres du parti, pour ses militants et pour tous ses sympathisants, ce rendez-vous revêt une importance capitale. D'abord, parce qu'il se tient dans une conjoncture particulière marquée par l'ensemble des mutations sociales et politiques que connaît le Maroc et qui avancent d'une manière très rapide. Ensuite, parce que le congrès aura lieu à moins de deux années des élections législatives de 2007. S'agissant de la conjoncture politique et sociale qui marque la tenue du congrès, deux points sont à relever. Premièrement, il s'agit du premier congrès de l'USFP après les attentats du 16 mai à Casablanca. Des attentats qui ont profondément choqué la société marocaine et qui devraient inciter les formations politiques nationales à s'engager dans la réflexion sur leur rôle dans l'encadrement de la jeunesse marocaine afin d'assumer leur mission en tant que rempart devant toutes les idéologies intégristes qui tentent de se propager dans les milieux des jeunes marocains. Sur ce point, le rôle que doit jouer un parti comme l'USFP est très important. Cette formation, qui a participé au développement de la conscience politique au Maroc durant les trois dernières décennies, est appelée, aujourd'hui, à assumer une responsabilité qui va au-delà des intérêts partisans pour encadrer et sensibiliser les jeunes marocains quant au rôle qui devrait être le leur dans le Maroc de demain. Lors du septième congrès, les USFPéistes devront se pencher sur la restructuration du parti et de ses instances, centrales et régionales, de manière à relancer la dynamique du recrutement et de l'encadrement qui s'est nettement réduit ces dernières années. Si le parti de feu Abderrahim Bouabid a formé l'élite politique qui est aujourd'hui aux commandes de la formation et assumant des fonctions de haute responsabilité dans les instances tant gouvernementales que législatives, l'USFP de Mohamed El Yazghi est, lui, appelé à continuer sur la même voie afin de préparer les cadres de demain. La conjoncture politique est aussi marquée par les avancées enregistrées au niveau de la démocratisation et de l'élargissement du champ des libertés publiques. C'est dans ce cadre que le parti a décidé d'engager une réflexion sur la réforme de la Constitution notamment en ce qui concerne les relations entre les différents pouvoirs à la lumière des avancées démocratiques que connaît le Royaume et partant du bilan des deux expériences gouvernementales du parti. Sur le volet partisan, l'année 2005 est incontestablement celle de la loi sur les partis. Le congrès de l'USFP sera certainement l'occasion pour les dirigeants de la formation socialiste de se pencher sur le projet de loi. En ce qui concerne les élections de 2007, le congrès USFPéiste sera l'occasion pour les partisans de Mohamed El Yazghi de débattre sur toutes les questions relatives à la participation de leur formation au gouvernement de Driss Jettou et de la stratégie à adopter à l'approche du scrutin législatif notamment en ce qui concerne le volet des alliances avec leurs partenaires dans la majorité d'une part et ceux de la Koutla d'autre part.