Compte à rebours pour le 7ème Sommet de la conférence internationale sur le développement de l'Afrique. Organisée à Yokohama du 28 au 30 août, à l'initiative du gouvernement japonais, conjointement avec les Nations Unies, le Programme des Nations Unies pour le développement, la Commission de l'Union africaine et la Banque mondiale, l'événement doit réunir les acteurs du continent. Le rendez-vous de cette année sera sans nul doute marqué par la sortie effectuée par la diplomatie japonaise concernant le dossier du Sahara marocain. La diplomatie japonaise a tout simplement adressé une claque aux séparatistes du polisario. En effet, le directeur général du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord au ministère japonais des affaires étrangères, l'ambassadeur Katsuhiko Takahashi, a réitéré, dimanche à Tokyo, la position constante et immuable de non reconnaissance de la pseudo «rasd» par le Japon. L'ambassadeur Katsuhiko Takahashi a insisté que «le Japon ne reconnaît pas le «Sahara occidental» comme Etat». «Ceci est une position constante et immuable. Le Japon n'a pas l'intention de la changer», a affirmé le haut responsable japonais qui, en plus de ses fonctions de directeur général politique, occupe la position distinctive d'assistant du ministre des affaires étrangères, Taro Kono. Le haut responsable japonais a souligné que «le Japon croit que cette question [du Sahara] doit être résolue de manière pacifique à travers le dialogue entre les parties concernées». Le Japon rejoint ainsi plusieurs puissances, dont les Etats-Unis, l'Union européenne et de nombreux pays en Europe, en Afrique, en Asie et en Amérique latine. Il faut préciser que la Ticad est l'acronyme de la Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l'Afrique (Tokyo International Conference on African Development). Elle a été inaugurée en 1993 afin de promouvoir un dialogue politique de haut niveau entre les dirigeants africains et leurs partenaires dans le domaine du développement. Les réunions sont organisées sous la houlette du Japon et co-organisées par les Nations Unies, le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), la Banque mondiale et la Commission de l'Union africaine (CUA). Les Ticad ont eu lieu au Japon, tous les cinq ans jusqu'en 2013. Depuis lors, ce sommet est organisé tous les trois ans, à tour de rôle, en Afrique et au Japon. Il est à noter que la Ticad VI s'est tenue à Nairobi, au Kenya, en 2016, marquant la première édition de la Ticad sur le sol africain. Cette initiative répond à la volonté grandissante de l'Afrique de prendre en main son programme de développement. Les approches utilisées dans le cadre de la Ticad incluent les concepts d'appropriation africaine et de partenariat international, la promotion de la participation des organisations internationales, des pays donateurs, du secteur privé et des organisations de la société civile, et enfin la mise en place de mécanismes de suivi pour mesurer l'avancement des programmes et des projets.