Dans son discours du Trône, SM le Roi dessine les grands contours du Maroc de demain Après 20 ans de réalisations et de projets dans différents secteurs, le Maroc passe à la vitesse supérieure. Ainsi, une nouvelle génération de projets annonce une mutation profonde pour le Royaume dans les années à venir. Dans son discours adressé à la Nation le 29 juillet 2019 à l'occasion du 20ème anniversaire de son accession au Trône, le Souverain a défini les bases fondamentales des diverses mutations que connaîtra le Royaume tout en donnant ses Hautes orientations pour accompagner une nouvelle génération de projets. «Le devoir de clarté et d'objectivité impose de nuancer ce bilan positif dans la mesure où les progrès et les réalisations, d'ores et déjà accomplis, n'ont malheureusement pas encore eu des répercussions suffisantes sur l'ensemble de la société marocaine», a souligné SM le Roi, indiquant que certains citoyens perçoivent sans doute mal les retombées de ces réalisations sur leurs conditions de vie, notamment en termes de satisfaction de leurs besoins quotidiens et singulièrement en ce qui concerne la fourniture de services sociaux de base, la réduction des inégalités sociales, le renforcement de la classe moyenne. Les questions sociales : Une priorité ! Dans son discours, SM le Roi Mohammed VI a exprimé sa peine de voir que des citoyens marocains, ne représenteraient-ils que 1% de la population, continuent à vivre dans la précarité et le dénuement matériel, d'où l'importance particulière donnée aux programmes de développement humain, à la promotion des politiques sociales pour parvenir in fine à la satisfaction des attentes pressantes des Marocains. «Comme Je l'ai souligné dans le discours de l'année dernière, Je n'aurai de répit que lorsque tous les obstacles auront été éliminés, que des solutions appropriées auront été apportées aux problèmes de développement et aux questions sociales», assure le Souverain. Pour y parvenir, SM le Roi a indiqué que cet objectif suppose une vision globale et des projets menés à bonne fin grâce à des ressources qualifiées et des conditions favorables. Modèle de développement : Une commission en charge dès la rentrée SM le Roi a rappelé que les dernières années ont révélé l'incapacité de notre modèle de développement à satisfaire les besoins croissants d'une partie de nos citoyens, à réduire les inégalités sociales et les disparités spatiales ajoutant que c'est la raison pour laquelle il a appelé à sa réévaluation et à sa réactualisation exprimant par ailleurs des réserves sur la pertinence de la création de commissions spéciales. Et pour cause : certains trouvent dans ce procédé le meilleur moyen d'enterrer des dossiers et de passer sous silence les problèmes qui s'y rattachent. «Néanmoins, Nous avons pris l'initiative d'en créer certaines auxquelles Nous avons confié la mission d'examiner des questions d'intérêt national comme la régionalisation et la Constitution, le Code de la famille, les affaires liées à l'Instance équité et réconciliation. Notre suivi personnel de leurs travaux a permis d'atteindre des résultats concluants et positifs», explique le Souverain. S'agissant de la mise en place de la commission spéciale chargée du modèle de développement, SM le Roi Mohammed VI a souligné qu'elle sera installée à la rentrée prochaine. «Nous avons veillé à ce que cette commission, par sa composition, regroupe différentes disciplines académiques et diverses sensibilités intellectuelles, en y faisant siéger des compétences nationales issues du public et du privé. Outre de l'expérience et une exigence d'impartialité, ces profils doivent être suffisamment outillés pour comprendre les dynamiques à l'œuvre au sein de la société et aller au-devant de ses attentes, sans jamais perdre de vue l'intérêt supérieur de la Nation», précise SM le Roi. Poser un nouveau jalon dans le processus de développement Cette commission spéciale aura le statut d'un organe consultatif (impartial et objectif) investi d'une mission limitée par le temps et devra prendre en considération dans ses travaux les grandes orientations des réformes engagées ou en passe de l'être. Enseignement, santé, agriculture, investissement, système fiscal… autant de chantiers qu'elle devra inclure dans ses recherches. Elle devra émettre des propositions visant le perfectionnement et l'accroissement de l'efficacité de ses différents secteurs. Cet organe sera amené par conséquent à établir un constat exact de l'état des lieux et proposer des solutions adaptées. «Plutôt que de s'inscrire dans une logique de rupture avec le passé, il s'agit de poser un nouveau jalon dans notre processus de développement. Il importe avant toute chose de faire preuve d'audace, d'esprit d'initiative, d'un sens élevé des responsabilités, lors de la mise en œuvre des conclusions judicieuses et des recommandations pertinentes qui seront adoptées, seraient-elles difficiles ou coûteuses», souligne le Souverain. Une nouvelle génération de grands plans sectoriels : Responsabilité et essor, les maîtres mots Parallèlement à cela, SM le Roi a invité le gouvernement à commencer la préparation d'une nouvelle génération de grands plans sectoriels, cohérents et harmonieux, susceptibles de servir de pilier au modèle de développement dans sa nouvelle version. Le Souverain a assuré que la rénovation du modèle de développement national n'est pas une fin en soi, mais qu'elle est plutôt le préalable à l'émergence d'une étape nouvelle dans laquelle SM le Roi souhaite engager le Maroc. Cette étape aura pour maîtres mots «Responsabilité» et «Essor». «Cette étape nouvelle est d'autant plus prometteuse que le Maroc recèle bien des énergies et des potentialités qui lui permettent de créer des conditions favorables d'impulsion et de développement. Nous disposons assurément d'atouts indispensables. Notre ultime souhait est que le Maroc accède au club des nations avancées», estime SM le Roi. Confiance, ouverture, accélération économique et justice sociale comme mode d'emploi Pour atteindre les objectifs fixés, le Maroc devra remporter de multiples enjeux et défis, internes et externes. Il s'agit premièrement de l'enjeu de consolidation de la confiance et des acquis, notamment la confiance entre les citoyens, la confiance dans les institutions nationales qui les rassemblent, la confiance et foi dans un avenir meilleur. «C'est la clé de la réussite et la condition sine qua non pour que se concrétise notre ambition collective», explique Sa Majesté le Roi. Le deuxième défi est celui de l'ouverture et le refus du repli sur soi, particulièrement dans des domaines liés aux expériences et aux expertises internationales. «L'ouverture est d'autant plus fondamentale pour le développement économique qu'elle offre aux entreprises et aux opérateurs marocains nombre d'opportunités de rehausser leur compétitivité», souligne le Souverain relevant que ceux qui s'opposent à l'ouverture de certains secteurs sous prétexte que cela induirait des pertes d'emplois, ne se soucient guère des Marocains et cherchent avant tout à préserver leurs propres intérêts. Le troisième défi concerne l'accélération économique et l'efficacité institutionnelle. «L'enjeu est ainsi de rebâtir une économie forte et compétitive, en encourageant l'initiative privée, en lançant de nouveaux programmes d'investissement productif et en créant de nouvelles opportunités d'emploi. Dans la même perspective, il convient de renforcer l'efficacité des institutions et de faire évoluer les mentalités des responsables», indique SM le Roi. Le quatrième défi à surmonter serait celui de la justice sociale et spatiale pour parachever l'édification d'un Maroc porteur d'espoir et d'égalité pour tous.