Le nouveau concept de l'autorité prôné par Sa Majesté le Roi s'est traduit par un vent de réforme qui a touché d'importants secteurs étatiques. Les services de sécurité qui ont toujours joué un rôle important dans la stabilité du pays et la protection de ses intérêts suprêmes n'ont pas dérogé à la règle. Dans ce sens, les attentats de Casablanca en mai 2003 ont constitué un tournant dans la politique sécuritaire du pays. Le Maroc qui faisait face à l'instar de nombreux pays à l'extrémisme radical, a dû mettre à niveau son dispositif de sécurité et de renseignement. Ainsi, le Souverain a décidé d'insuffler une nouvelle dynamique au travail sécuritaire en donnant la chance à des cadres et dirigeants jeunes. DGSN-DGST : Un nouveau pôle sécuritaire voit le jour Les résultats ne se font pas attendre et le Maroc devient non seulement l'un des pays les plus performants en matière de lutte anti-terroriste au monde mais également une référence en matière d'efficacité de ses renseignements. Le travail des services de sécurité va prendre une nouvelle dimension avec l'émergence d'un nouveau pôle sécuritaire. Le Souverain prend ainsi la décision de nommer en 2015 Abdellatif Hammouchi, directeur général de la sûreté nationale tout en conservant son poste à la tête de la direction générale de la surveillance du territoire (DGST). Cette nomination s'inscrit dans le cadre de la Haute sollicitude dont Sa Majesté le Roi entoure la famille de la Sûreté nationale et du souci du Souverain de garantir la paix et la sécurité des citoyens. Il faut dire que la mise à niveau du travail des services de sécurité bénéficie d'un suivi royal particulier. C'est dans ce sens que SM le Roi a visité en 2018 le siège de la Direction générale de la surveillance du territoire national à Rabat. Au cours de cette visite, le Souverain avait inauguré le nouvel institut de formation spécialisée, construit sur une superficie globale de 35.000 m2. BCIJ : Le nouvelle génération de services sécuritaires Le renouveau donné au service de sécurité a été traduit par la création de nouveaux services encore plus performants. C'est le cas du BCIJ. Le Bureau central d'investigation judiciaire voit le jour en 2015 complétant ainsi le système sécuritaire national. La mise en place de ce Bureau vient en exécution des Hautes instructions royales dans le cadre du renforcement de la bonne gouvernance sécuritaire, conformément aux nouvelles dispositions de la Constitution qui consacrent les principes de la démocratie et de l'Etat de droit. Le BCIJ, relevant de la DGST, est notamment chargé de traiter, sous la supervision du ministère public, les crimes et délits prévus par l'article 108 du code de procédure pénale, notamment banditisme, trafic de stupéfiants, trafic d'armes et d'explosifs, terrorisme, atteinte à la sûreté de l'Etat, falsification de la monnaie. Et les chiffres sont en effet, édifiants. Le bilan de la lutte anti-terroriste menée par le Bureau central d'investigations judiciaire, depuis sa création et jusqu'en 2018, se veut positif avec le démantèlement de pas moins de 57 cellules dont 8 rien qu'en 2018.