Premier fait d'armes pour le BCIJ. Le Bureau central des investigations judiciaires a procédé au démantèlement d'une cellule terroriste. L'information a été officialisée par le ministère de l'intérieur précisant que la cellule en question «s'apprêtait à commettre un projet terroriste dangereux visant à porter atteinte à la sécurité et la stabilité du Royaume». Dans les détails, le BCIJ a arrêté au cours de cette opération des membres de cette cellule dans les villes d'Agadir, Tanger, Laayoune, Boujaad, Tiflet, Marrakech, Taroudant, Ain Harouda et Laayoune orientale. Le ministère nous apprend également qu'il a été procédé à la saisie, dans une planque préparée par les membres de ce réseau à Agadir, d'armes à feu et d'une grande quantité de munitions qui devaient servir à l'exécution d'opérations d'assassinat de personnalités politiques, militaires et civiles. Le BCIJ occupe donc le devant de la scène quelques jours seulement après sa création. Car le BCIJ est le nouveau-né des services de sécurité au Royaume. En effet, le Bureau vient d'être inauguré par une délégation officielle conduite par le ministre de l'intérieur, Mohamed Hassad, et le ministre de la justice et des libertés, Mustapha Ramid. La création du BCIJ intervient en exécution des Hautes instructions royales dans le cadre du renforcement de la bonne gouvernance sécuritaire, conformément aux nouvelles dispositions de la Constitution qui consacrent les principes de la démocratie et de l'Etat de droit. Le Bureau relèvera hiérarchiquement de la Direction générale de la surveillance du territoire. Dans ce sens, le BCIJ sera chargé de traiter, sous la supervision du ministère public, les crimes et délits prévus par l'article 108 du code de procédure pénale, notamment banditisme, trafic de stupéfiants, trafic d'armes et d'explosifs, terrorisme, atteinte à la sûreté de l'Etat, falsification de la monnaie. Le directeur général de la DGST, Abdellatif Hammouchi, a affirmé que la création de cette nouvelle structure intervient dans une conjoncture marquée par la recrudescence des actes terroristes à travers le monde. A noter que la direction du BCIJ a été confiée au préfet de police, Abdelhak Khiame, connu pour avoir dirigé la Brigade nationale de police judiciaire. Khiame a précisé que cette nouvelle structure comprend l'élite des services de police ayant suivi une formation de qualité en matière juridique et professionnelle. Selon le responsable, le Bureau est doté d'une logistique technique et technologique de pointe.