Un homme âgé de 61 ans est décédé, le mercredi 2 mars, à Casablanca, des suites de Creutzfeld-Jacob, une variante humaine de la maladie de la vache folle. Le ministère de la Santé affirme que la personne décédée se rendait régulièrement en Europe. La variante humaine de la maladie dite de la vache folle aurait fait une première victime au Maroc. Il s'agit d'un homme âgé de 61 ans et qui est décédé le mercredi 2 mars, au Centre hospitalier universitaire (CHU) Averroès à Casablanca. Dans un communiqué du ministère de la Santé, la victime aurait probablement succombé des suites d'une encéphalopathie spongiforme, ou maladie de Creutzfeld-Jacob, communément connue sous le nom de la maladie de la vache folle. Le communiqué du ministère de la Santé précise que le décédé avait effectué des séjours fréquents dans certains pays européens avant d'ajouter que les prélèvements biologiques seront effectués pour confirmer ou infirmer le diagnostic et tout élément nouveau sera communiqué à l'opinion publique. Si les analyses confirment que le décès est dû à la maladie de Creutzfeld-Jakob (vache folle), il s'agirait du premier cas enregistré au Maroc. Des sources informées au ministère de la Santé ont insisté sur le fait qu'il s'agit uniquement de "suspicion" et que le diagnostic "n'est pas encore confirmé" puisque "les analyses sont toujours en cours", pour déterminer avec certitude les causes du décès. En tout cas, il semble que le premier diagnostic établi par les médecins du CHU de Casablanca est presque certain et que les analyses ne sont, dans ce cas, qu'une procédure normale pour confirmer davantage les conclusions des médecins. D'ailleurs, il a été confirmé que le ministre de la Santé, Mohamed Cheikh Biadillah, qui faisait partie de la délégation gouvernementale accompagnant Sa majesté le Roi Mohammed VI dans la tournée royale dans certains pays africains, était attendu, jeudi après-midi, à Casablanca. Le ministre, selon des sources informées, devait s'enquérir personnellement de la situation et prendre sur place les décisions opportunes.Il est à signaler que le communiqué du ministère de la Santé a insisté sur le fait que le décédé se rendait souvent en Europe, ce qui laisse entendre qu'il aurait pu attraper la maladie à l'étranger et non pas au Maroc. Rappelons que le Maroc était l'un des principaux importateurs de viande des pays européens avant de décréter une interdiction provisoire de toute importation des pays où la maladie avait été détectée. Une interdiction qui a été levée, l'année dernière. La même décision avait été prise à l'égard de l'Argentine, il a y trois ans, avant que le gouvernement marocain n'autorise l'importation de la viande de ce pays, suite à sa déclaration par l'OMS zone sans risque. D'un autre côté, il y a eu l'affaire de l'importation d'une centaine de flacons de dérivés de sang contaminé par cette maladie de la Grande-Bretagne. Un scandale qui avait éclaté, l'année dernière, grâce à un article paru dans le journal britannique "The Times". Le ministère de la Santé s'était alors empressé de dire qu'il n'avait autorisé aucune importation à partir de ce pays, mais qu'il allait enquêter sur la question. Mais, jusqu'à aujourd'hui, le ministère de la Santé n'a pas encore rendu public le résultat de cette enquête.