Le rideau est tombé sur le 1er Forum international de Laâyoune sur l'agriculture biosaline à Boucraa au Centre d'accueil de Phosboucraa tenu les 3 et 4 mai. Organisé par la Fondation Phosboucraa, l'Université Mohammed VI Polytechnique, et le Centre international pour l'agriculture biosaline (ICBA), cet évènement scientifique a connu la participation de 200 personnes et une dizaine de conférenciers internationaux représentant 12 pays, à savoir la Nouvelle-Zélande, l'Argentine, la Grande-Bretagne, l'Espagne, les Pays-Bas, la Tunisie, la Jordanie, le Sultanat d'Oman, l'Arabie Saoudite et les Emirats Arabes Unis. Durant les deux jours du Forum, les experts ont discuté des thématiques autour de «La gestion durable de l'utilisation de l'eau saumâtre dans les régions désertiques». Il s'est clôturé par une série de recommandations appelant à générer plus d'information sur le développement de la salinisation sous les menaces du changement climatique, déterminer les zones vulnérables pour mieux cerner la problématique de la salinité, identifier les cas de réussite de transfert à grande échelle de technologies qui pourraient contribuer à contrôler la salinisation ou à accroître la productivité des zones déjà salinisées ou encore déterminer les zones les plus vulnérables à la salinisation dans le cadre de scénarios de changements climatiques potentiels et établissement de groupes de surveillance régionaux. «L'événement s'est distingué par le choix de privilégier l'interaction entre différentes disciplines scientifiques : chimie des sols, sciences végétales, sciences de l'irrigation, agronomie, technologie appliquée dans le domaine des plantes, et économie. Autant d'angles qui ont enrichi le débat et incité les participants non seulement à assister de façon continue et assidue durant les 2 jours mais aussi à prendre la parole, à échanger et à débattre», indiquent les organisateurs précisant par ailleurs qu'il n'était pas restreint aux experts favorisant l'échange entre les agriculteurs et les chercheurs. «La présentation des réalisations du projet pilote de Foum El Oued par son principal bénéficiaire, la coopérative Halib Sakia El Hamra, a démontré l'efficacité de l'interaction entre chercheurs et écosystème pour donner aux agriculteurs les outils et moyens d'une exploitation durable de leur terre», précisent les organisateurs de l'événement.