Le ministre de l'éducation nationale, de la formation professionnelle, de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Said Amzazi, reprend le dialogue avec les syndicats. Il a ainsi proposé la date du 10 mai pour la prochaine réunion avec les syndicats de l'enseignement les plus représentatifs et les représentants des enseignants-cadres des Académies régionales de l'éducation et de la formation (Aref). Il faut rappeler que le ministère avait clairement fait savoir auparavant que le dialogue ne sera possible que si les cadres des académies régionales regagnaient leurs lieux de travail. Ainsi, après plusieurs semaines de contestations, les enseignants grévistes avaient fini par regagner les classes le lundi 29 avril. L'objectif de cette prochaine réunion est de «créer un climat de sérénité pour les familles et les élèves et entamer le rattrapage du temps scolaire, qui était l'une de nos priorités», a déclaré le ministre. Ce dialogue «sera certainement fructueux et responsable et contribuera au développement de cette relation de confiance et de bonne foi entre le ministère et les enseignants-cadres des Aref». Malgré cette annonce du ministre, les cinq syndicats les plus représentatifs (UMT, UGTM, CDT, FDT, UNTM) ont décidé de reprendre les mouvements de protestations. Les syndicats ont décidé d'organiser une grève nationale de 48 h les 13 et 14 mai. A ceci s'ajoutent également des marches nocturnes de protestation avec des bougies chaque samedi, après les prières des Tarawih. Les syndicats ont aussi décidé d'organiser des sit-in à l'intérieur des académies régionales, avec port d'un brassard noir. Les syndicats en question réclament entre autres du gouvernement l'opérationnalisation d'une promesse datant de 2009, concernant le versement d'une indemnité entre 500 et 700 dirhams pour les fonctionnaires affectés dans les régions lointaines et enclavées. Par ailleurs, ils se sont aussi prononcés pour le retrait de la loi-cadre de l'enseignement adoptée par le Conseil des ministres du 20 août 2018. Signalons que le climat de tension est toujours présent. Les enseignants grévistes ont certes repris les cours, mais ils continuent toujours de porter des brassards noirs en guise de protestation contre le recrutement par les Académies régionales de l'éducation et de la formation. Ces derniers continuent de revendiquer l'intégration dans la fonction publique. De son côté, le ministre a réaffirmé encore jeudi dernier avoir tenu ses promesses à travers la suspension de toutes les mesures administratives à l'encontre des enseignants-cadres des Académies régionales de l'éducation et de la formation. Ces mesures portent sur la suspension des procédures administratives contre certains enseignants des académies, le versement des salaires gelés, le réexamen de la situation des enseignants suspendus ainsi que le report du concours de qualification professionnelle pour permettre aux concernés de mieux se préparer.