La libéralisation du transport aérien national implique une mise à niveau des ressources humaines concernées de près ou de loin par ce secteur. L'enjeu est stratégique. Malgré les déboires du secteur, celui-ci offre un fort potentiel en matière de création d'emplois. En principe, la libéralisation du transport aérien démarrera fin 2003. C'est un enjeu de taille pour l'économie du pays. Au niveau international, cette industrie vit à l'heure actuelle une période trouble marquée par des fusions, des acquisitions et des alliances stratégiques. Les usagers, quant à eux, aspirent à une qualité de service irréprochable. Pour la compagnie nationale, il s'agit d'offrir des dessertes aériennes convenables, à l'instar des compagnies internationales. La politique nationale met en avant la place stratégique qu'occupe le transport aérien dans l'essor économique au moment où la globalisation des marchés et de la mondialisation des échanges commerciaux dicte ses lois. Pas de doute. L'ouverture du secteur à la concurrence impose une mise à niveau des ressources humaines locales opérant dans ce secteur. Pas de doute. L'objectif d'atteindre 10 millions de touristes à l'horizon 2010 ne peut se réaliser sans cette mise à niveau. Il faudra alors composer avec des opérateurs de taille ayant une longue expertise dans ce domaine. Si le transport aérien connaît des déboires en ce moment, qui se sont d'ailleurs amplifiés à la suite des attentats du 11 septembre, il reste que ce secteur est en forte expansion. Il offre un fort potentiel en matière d'emploi. Cette activité requiert impérativement des hommes et des femmes opérationnels, rigoureux et responsables. Ce domaine fourmille de métiers accessibles à tous les niveaux de formation. Une chose est sûre : les compagnies aériennes, les grands prestataires de services aéroportuaires et du tourisme sont aujourd'hui à la recherche d'un personnel qualifié capable d'assurer des responsabilités variées et de s'adapter immédiatement aux évolutions de ces métiers à forte vocation internationale. Quels sont alors les métiers du transport aérien? pilote d'avion, hôtesse de l'air, steward... oui c'est vrai, mais connaissez-vous l'agent de piste, l'analyste tarification aérienne, l'agent de trafic, qui représentent à eux seuls les deux tiers des emplois directs ou indirects qui travaillent au sol et font voler des millions de passagers par an. Les métiers du transport aérien se distinguent en plusieurs catégories : les métiers commerciaux, les « volants », les spécialistes et techniciens et les métiers de piste. D'emblée, il y a lieu de préciser que les métiers au sol intéressent ceux qui détestent la routine. Des métiers qui requièrent souvent, selon les spécialistes, réactivité, technicité, rigueur, initiative, responsabilité et sens de l'organisation. A titre d'exemple, les métiers de piste regroupent plusieurs fonctions, notamment l'agent de piste, l'agent de trafic, le nettoyeur service avions et le pompier aéroport. L'agent de trafic, l'un des métiers les plus en vogue, a pour missions d'organiser l'escale des avions, coordonner les différentes personnes intervenant dans le domaine du nettoyage, de l'hôtellerie, du carburant et du chargement et veiller à l'analyse, et à l'optimisation du chargement : fret, bagages et passagers, pour le compte de compagnies aériennes ou de groupes de services aéroportuaires. Il y a lieu d'acquérir une compétence dans la rigueur et le respect des procédures liées à ce métier. Ceci pour la fiche technique. Un système de transport aérien viable et compétitif et la mise en valeur du savoir-faire et des atouts du pays dans le domaine du transport aérien s'avèrent plus que nécessaires. Plusieurs chantiers chauds, notamment le développement et le renforcement de la position du royaume sur l'échiquier des liaisons continentales et internationales ou le positionnement du pays en matière d'aviation civile internationale, doivent être au cœur du plan d'action de cette politique. La mise à niveau du transport aérien national ne peut donner des résultats concrets sans se pencher sur l'état des ressources humaines. Cela n'implique pas uniquement la compagnie nationale. Un tel chantier nécessite l'implication de l'ensemble des intervenants, notamment les opérateurs touristiques. C'est aussi un travail qui doit mobiliser les établissements de formation. Le paysage aérien, qui sera transformé d'ici peu est une opportunité qu'il faut saisir. Si l'ouverture à la concurrence va sérieusement rogner les marges de la RAM, celle-ci n'a pas de choix que de s'adapter. D'où l'intérêt de multiplier les alliances commerciales en mettent en commun des systèmes de réservation et de logistique, l'objectif étant de réaliser d'importantes économies mais aussi d'assurer une mise à niveau des effectifs.