Le Maroc estime nécessaire pour les dirigeants des pays arabes d'oublier leurs divergences et problèmes secondaires pour défendre l'option de la paix. Il est temps pour les Arabes de procéder à un examen de leur situation et de laisser de côté «leurs différends artificiels qui ne profitent qu'aux autres», a affirmé Mohamed Benaissa, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération. Le ministre qui était l'invité samedi de l'émission « Maâ Al-Ahdath », diffusée par la première chaîne de télévision marocaine (TVM), a estimé que les pays arabes ont perdu beaucoup de temps dans leurs différends, en gaspillant beaucoup d'énergie et de moyens matériels et humains. Selon le ministre, ces différends constituent l'un des principaux handicaps devant la Nation arabe et islamique qui est devenue très visée depuis les événements du 11 septembre notamment en Occident où il est impératif d'agir pour préserver la véritable image de l'Islam et des Musulmans et réaffirmer les droits légitimes des Arabes. S'agissant de la question irakienne, M. Benaissa a émis le souhait que les Nations unies adoptent une formule susceptible d'éviter la guerre et de concrétiser en même temps le contenu des résolutions du Conseil de sécurité. A ce sujet, le ministre a rappelé que les discussions prévues au cours de la réunion des ministres arabes des Affaires étrangères, dimanche au Caire, seront axées sur la crise irakienne et la convocation par l'Egypte d'un sommet arabe extraordinaire. Le ministre a, en outre, fait savoir que les événements en cours de par le monde n'ont pas fait oublier la question palestinienne qui reste une « cause centrale ». Au Maroc, a-t-il dit, «nous demeurons constamment mobilisés pour la défense de cette cause et des droits arabes et islamiques et continuons d'appeler à une solution qui préserve le droit des Palestiniens à l'existence, à la vie dans la dignité et à la création de leur Etat indépendant avec Al Qods comme capitale». Autant donc de questions qui furent à l'ordre du jour, hier, au Caire, à l'occasion de la réunion des vingt ministres des Affaires étrangères arabes, à laquelle a appelé le Liban. Aussi, les mêmes points seront défendus au sommet qui devra se tenir le 27 février courant, soit juste après la rencontre des Non-alignés qui devra clôturer ses travaux deux jours auparavant.