Le Cheikh des «Marocains Afghans», Ahmed Rafiki, alias Abou Houdaïfa comparaîtra, pour une seconde fois, demain matin, devant la chambre criminelle près la Cour d'appel de Casablanca, avec dix autres «takfiristes». Poursuivi pour constitution de bande de malfaiteurs, complicité à l'usage de faux passeport et assistance à l'émigration illégale, le Cheikh des «Marocains Afghans», Ahmed Rafiki, alias Abou Houdaïfa, était au banc des accusés, hier matin, à la chambre criminelle près la Cour d'appel de Casablanca. Sa tête chevelue recouverte d'un bonnet entouré d'un turban blanc, portant une longue barbe blanche et vêtu d'une djellaba de la même couleur et chaussé de babouches marron, Abou Houdaïfa s'est avancé comme un sage quand il a été appelé à la barre par Lahcen Tolfi, président de la cour. Il contemplait de temps en temps, Me Mouloud Bettache, bâtonnier du barreau de Casablanca qui est venu pour livrer à la cour la liste des avocats constitués dans le cadre de l'assistance judiciaire et examiner les cinq autres «takfiristes», impliqués dans le dossier de l'«émir de sang», Youssef Fikri, condamné, vendredi dernier, à la peine de mort. Il s'agit de Mohamed Majaoui, Abderrahim Ben Issa, Mustapha Amrine, Omar Âllam et Omar Bakhchi. Ces derniers sont poursuivis pour constitution de bande de malfaiteurs, tentative d'homicide avec préméditation et guet-apens et tentative de sabotage. Rassurée de la présence des prévenus et de leur identité, la cour a décidé le report de ce nouveau dossier à l'audience de demain, mercredi. Un autre dossier est programmé pour cette audience de mercredi. Il concerne cinq «takfiristes» à savoir, Driss Boussaïd, Mounir Louzi, Yassine Lamlasse, Younès Hazate et Saïd Saleh. Ces derniers qui sont poursuivis, entre autres, pour constitution de bande de malfaiteurs, vol, tentative de falsification de passeports et complicité, sont accusés d'avoir volé des passeports et de les avoir envoyés aux «Moujahidines Afghans», qui ont pu ainsi se déplacer librement hors d'Afghanistan.