L'automobile arrive en tête de liste des secteurs ayant recours à ce genre de financement. En 2017, on relève une part de 54% pour les véhicules dont une part de 38% pour les véhicules utilitaires et 15% pour les voitures de tourisme. Le développement durable a été au cœur des travaux des deuxièmes Assises nationales du leasing. Cet événement qui s'est tenu récemment à Casablanca a été une occasion de dresser un état des lieux de ce secteur qui contribue à près de 15% de la formation brute du capital fixe au Maroc. «Le leasing au Maroc est une histoire riche de plus d'un demi-siècle. Cette formule de financement a accompagné le tissu productif national dans son décollage et dans ses différentes phases de développement. Il est naturellement interpellé aujourd'hui alors que s'ouvre un débat national sur le futur modèle de développement de notre économie», explique dans ce sens Abdellah Benhamida, président de l'Association professionnelle des sociétés de financement. Le leasing qui soutient à hauteur de 50 milliards de dirhams les projets d'investissements contribue de entre autres au financement des projets d'efficacité énergétique. Si l'on prend à titre d'exemple le cas du Morsef, initié par la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD), 2/3 de ses projets au Maroc sont financés en leasing. Il s'agit en effet d'un total de 443 millions de dirhams, soit 151 projets financés. Certes, le recours au leasing appuierait la transition énergétique de la PME mais un bon nombre de freins d'ordre financier sont à lever. Citons entre autres la faible capacité de la PME marocaine à investir, la faible capacité de financement par le fournisseur ainsi que l'arbitrage entre investissements de production et efficacité énergétique. Parmi les défis rencontrés figurent également le risque technologique, le risque fournisseur non maîtrisé par le client, le poids important des incorporels dans certains investissements ainsi que le risque matériel non maîtrisé par le leaser, en l'occurrence la récupération difficile du matériel et l'absence de marché secondaire. Ces Assises, qui s'inscrivent dans une démarche d'innovation entreprise par la profession et consignée dans une feuille de route établie à l'horizon 2020, ont permis par ailleurs de passer au crible la contribution du leasing au financement des véhicules de transport routier. Selon les chiffres dévoilés lors des Assises, il ressort que sur la période 2008-2017 environ 60.000 véhicules utilitaires ont été financés en leasing, soit un montant global de l'ordre de 40 milliards de dirhams. En effet, l'automobile arrive en tête de liste des secteurs ayant recours à ce genre de financement. En 2017, on relève une part de 54% pour les véhicules dont une part de 38% pour les véhicules utilitaires et 15% pour les voitures de tourisme. La répartition sectorielle du financement leasing en 2017 fait également ressortir une part de 25% pour les machines et équipements industriels contre 11% pour les travaux publics et bâtiments et 6% pour les ordinateurs et matériels de bureau. Il est à rappeler que la feuille de route de la profession couvre tous les aspects qui influencent l'activité de crédit-bail et son développement. Citons, à cet effet, le cadre comptable, fiscal et prudentiel ainsi que les procédures judiciaires applicables à ce métier. Parmi les enjeux figure également le comportement des opérateurs et leur capacité à proposer des services à valeur ajoutée et innovants.