La rédaction et l'approbation d'une charte déontologique. C'est le pari qu'ont réussi les journalistes du quotidien «Aujourd'hui Le Maroc», réunis à Marrakech. En procédant de la sorte, ALM s'est doté d'un outil nécessaire à son développement et à la mise à niveau de l'entreprise aux exigences du marché. Les journalistes du quotidien «Aujourd'hui Le Maroc» (ALM) étaient en conclave vendredi 24 et samedi 25 janvier à Marrakech. L'objectif de ce séminaire était de rédiger une charte déontologique pour ALM. Le voyage s'est effectué en minibus depuis Casablanca jusqu'à Marrakech. Au-delà de l'objectif principal de cette initiative, ce fut l'occasion pour les uns et les autres, journalistes et équipe commerciale, de mieux se connaître dans le cadre d'une dynamique de groupe. Le choix de la Ville Ocre s'est avéré particulièrement judicieux. Évoluant dans un cadre agréable, les journalistes ont conduit ensemble, dans un esprit studieux et décontracté, leurs travaux qui ont abouti la rédaction de la version finale de leur charte. Chacun y est allé de son point de vue et sa contribution. Oeuvre collective, celle-ci a été adoptée à l'unanimité par tous les membres de la rédaction d'ALM. Définie comme un contrat moral, cette charte comprenant onze articles «ne fait nullement force de loi, mais reflète une démarche professionnelle du journal dans un cadre qui soit le plus éthique possible», est-il souligné en préambule. Avant cela, les équipes rédactionnelle et commerciale ont tenu une réunion conjointe, présidée par Khalil Hachimi Idrissi, le directeur de la Publication et de la Rédaction, qui a, à cette occasion, souligné la signification et la portée de ce séminaire, qui, au-delà de son ordre du jour, s'inscrit dans une vision fédératrice de tout le personnel d'ALM. Rédaction et commercial ont ensuite travaillé en ateliers séparés durant toute la journée. Car ce séminaire a également été une occasion pour l'équipe commerciale de se réunir pour penser à de nouvelles idées susceptibles d'unifier la perception du lectorat par rapport à notre journal. Et partant, d'être dans de meilleures dispositions à l'égard des annonceurs. À cet égard, le souci marketing n'était pas en reste. Partant du principe qu'un journal est un produit comme un autre qu'il s'agit de mieux le fabriquer au point de vue aussi bien de la forme que du contenu pour qu'il rencontre un large public, nous avons, dans la cadre d'une réunion de brain-storming, décidé d'impulser des synergies et de créer des passerelles entre l'équipe rédactionnelle et le staff commercial. Pour revenir aux travaux de la rédaction, ceux-ci se déroulés dans une ambiance décontractée qui n'a pas empêché les participants d'être studieux et d'émettre des propositions et suggestions, qui, après avoir été discutées, commentées, voire parfois critiquées, ont été affinées et dégrossies, pour donner enfin corps à la «Charte déontologique d'ALM». Une charte qui définit les devoirs de chacun en matière de morale et d'éthique. Et qui pointe du doigt tous les comportements contraires à ces principes. Ainsi, l'on peut lire dans l'article 5 de la Charte que «Tout journaliste digne de ce nom doit respecter les sources dont il dispose. Il considèrera donc comme faute professionnelle grave le plagiat, en ne citant pas un confrère dont il reprend le contenu d'un article (…). L'article 6, quant à lui, stipule qu «un journaliste doit refuser tout cadeau, voyage, privilège et traitement extérieur susceptible de créer un lien de dépendance et de nuire à l'exercice libre et indépendant de sa profession. Tout acte de corruption avérée est une faute professionnelle grave». De même, l'article 7 stipule que «le journaliste rectifiera promptement toute inexactitude ou erreur susceptible de causer du tort à la personne physique ou morale concernée. Il lui offrira un droit de réponse si elle a été injustement mise en cause, quand le sujet est d'une importance qui le justifie». Au cours des travaux, il a été procédé au passage en revue de plusieurs expériences et modèles internationaux, chacun comportant les spécificités propres à telle ou telle région à un moment donné de l'histoire. Il faut également souligner que l'ouvrage «Précis de déontologie» du Pr Jamal Eddine Naji, a été utile aux participants, qui l'ont consulté avant les travaux. Des participants qui, il faut le souligner, viennent de différents horizons, capitalisant plusieurs dizaines d'années d'expériences au sein de différents médias, ainsi que dans les domaine associatif ou syndical. Ce qui a permis d'enrichir les débats et de leur donner une épaisseur certaine. Et c'est ainsi que les travaux ont, après consultation de tous, débouché sur l'adoption de la charte à l'unanimité de tous les journalistes. Après cela, les équipes de la rédaction et du service commerciale ont, à nouveau, tenu une réunion conjointe, au cours de laquelle diverses idées ont été émises dans le sens d'une meilleure synergie entre les deux équipes, qui, grâce à ce séminaire, ont appris à mieux se connaître et s'apprécier davantage. La soirée du vendredi a été clôturée par un dîner de gala en l'honneur de tous les participants, qui, ont par la même occasion –et dans une ambiance bon enfant - (re)célébré le premier anniversaire de leur quotidien.