Il pensait l'épouser. Mais son licenciement abusif l'a rendu un cambrioleur qui a commencé par l'appartement des employeurs de son amante. Il a vingt-huit ans, de taille sportive et elle en a vingt-deux. Les larmes aux yeux, ils s'embrassent après avoir entendu leur jugement ; cinq ans de réclusion criminelle pour lui et deux ans de prison ferme pour elle. Ils se sont rencontrés, pour la première fois en 2000, dans un bus de transport en commun à Fès. Il était receveur et elle était domestique chez une famille. Elle lui a plu et il lui a demandé un rendez-vous. Elle n'a pas refusé et ils se sont rencontrés un dimanche pour siroter un verre de thé et un jus d'orange dans un café de la ville. C'est la première fois qu'elle a rencontré un jeune homme, lui a-t-elle affirmé. « J'avais une relation avec une fille, malheureusement, elle m'a trahi au point que je ne voulais plus entretenir aucune relation…Mais, je ne sais pas pourquoi tu m'as fait changer d'idée… », lui a-t-il répondu. Elle a cru à ses paroles au point qu'elle s'est accrochée à lui depuis cette rencontre. Il lui a expliqué qu'il veut mener une vie honnête, digne et sans problèmes et il lui a parlé de l'amour et de l'échec de sa première expérience. « Je ne veux plus rester célibataire et je crois que je vais te choisir comme épouse Incha Allah… », a-t-il ajouté. Quand ils ont quitté le café, ils se sont mis d'accord sur un autre rendez-vous. D'une rencontre à l'autre, leur relation devient de plus en plus amoureuse au point que l'un ne pense qu'à l'autre. « C'est une question de temps et d'argent qui m'empêche de me présenter chez tes parents afin de te demander au mariage », lui a-t-il dit. Elle était très contente d'écouter ces mots. Au fil des jours, ils ont commencé à se rencontrer chez lui. Elle n'a pas hésité une seconde à lui livrer son corps. Depuis, ils ne ratent pas leur jour de repos sans se rencontrer chez lui au point qu'elle a perdu « tout ». Deux ans plus tard, il s'est trouvé sans emploi. Il a été licencié de son job et s'est converti en chômeur qui ne dispose plus de quoi acheter une cigarette. Certes, son amante a commencé à lui verser, parfois, quelques dirhams pour en acheter et à payer les consommations. Elle lui a demandé une fois de l'accompagner chez son employeur pour lui chercher un emploi. « C'est mon fiancé, dit-elle à son employeur, qui cherche un emploi». Quand il se prêtait à sortir de son appartement, il a remarqué qu'il renferme de beaux objets. « Je vais te demander une chose, qui va nous permettre de nous marier», lui affirme-t-il. Il lui a demandé de lui donner la clé de l'appartement afin qu'il y accède le dimanche, le jour où la famille ne se trouve pas chez elle. Sans réflichir, elle la lui a donnée. Il a mis la main sur une bicyclette, deux bracelets et trois bagues en or et une somme d'argent de deux mille dirhams. Il a rebroussé chemin et a rencontré son amante qui ne pense qu'au mariage. La disparition des objets volés a été remarquée par les employeurs qui ont déposé une plainte. « J'ai vu un jeune homme entrer à l'immeuble et en sortir par la suite un vélo à la main… », déclare un gardien à la police en lui donnant sa description. L'employeur s'est souvenu, immédiatement, du fiancé de la domestique.