Onze islamistes armés ont été tués ces derniers jours dans deux opérations distinctes menées par l'armée algérienne. Six soldats ont par ailleurs été portés disparus, selon la presse nationale. Dans la région de Bouira, à une centaine de kilomètres à l'est d'Alger, les forces de sécurité, « appuyées de moyens importants », ont éliminé, au cours de cette semaine, quelque huit islamistes armés, selon El Watan. L'opération de ratissage se déroulait – et se déroule encore - dans une région fortement boisée et accidentée comprise entre Semmache et Ahnif, près de M'chedellah, précisait le même quotidien jeudi. C'est dans cette même zone que le groupe salafiste pour la prédication et le combat d'Hassan Hattab est le plus actif. L'armée a réussi à encercler le groupe islamiste dénommé « El Houda, dirigé par l'émir Hassène Taoufik», avant d'en éliminer les membres. El Watan a par ailleurs rapporté qu'à l'issue de cette opération, six militaires manquaient toujours à l'appel, supposant « qu'ils se sont perdus en forêt, car leurs corps n'ont pu être retrouvés ». Par ailleurs, trois islamistes armés du groupe dit « Camillo » ont été tués, lundi soir. Ce sont eux qui avaient assassiné le président de l'Assemblée populaire communale de Chetaïbi et son adjoint, dans une embuscade dans la localité d'Aïn Abdla, dans la région de Annaba, il y a deux semaines. Les faits se sont là encore produits lors d'un ratissage opéré par les forces de l'ordre dans la région de Chetaïbi, selon Le quotidien d'Oran qui citait, mercredi, des sources policières. D'après le même journal, les services de sécurité, qui ont également détruit plusieurs casemates, étaient bien renseignés sur les mouvements de certains groupuscules dirigés par le lieutenant de l'émir « Megata alias Abou Rafa, alias Camillo », actif dans la région. Les violences impliquant les groupes islamistes armés ont fait plus de 170 morts, en majorité des membres des services de sécurité et des islamistes armés, depuis le début de ce mois de janvier.