Lors de récentes opérations menées dans le Sud et l'Est algériens, douze islamistes armés ont été abattus par les forces de sécurité qui ont aussi perdu quatre de leurs membres dans les affrontements. Selon les informations rapportées mardi par le quotidien El Khabar, onze islamistes armés du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC) d'Hassan Hattab, ont été abattus ces derniers jours par l'armée. Le journal précise que ces éliminations ont fait suite à des opérations menées à Boutaleb, près de Sétif, à 300 km à l'Est d'Alger, et Djelfa, à 270 km au Sud d'Alger. Des régions où l'armée mène, depuis plusieurs jours, des «opérations soutenues» contre le GSPC, tout comme en Kabylie, à l'Est, ce qui lui a permis d'arrêter, dans ces mêmes secteurs, une centaine de personnes, présumées membres de groupes de soutien au GSPC. Un autre islamiste armé a pour sa part été tué, dimanche, par une patrouille de l'armée qui se trouvait à Keddara, près de Boumerdès, à 50 km à l'Est d'Alger. Plusieurs journaux algériens rapportent aussi que quatre militaires ont été tués dans une embuscade tendue le même jour par un groupe armé, dans la forêt d'Aïn Tarik (200km à l'Ouest d'Alger). Des unités de l'armée nationale y effectuaient une patrouille quand elles ont été surprises par des tirs croisés en provenance de buissons bordant la route, précise le quotidien La Tribune. Deux soldats ont alors été tués par les tirs d'armes automatiques et un accrochage s'en est suivi avec le groupe armé - composé d'une quinzaine d'individus - entraînant la mort de deux autres membres des forces de sécurité. Un autre militaire a par ailleurs été grièvement blessé par l'explosion d'une bombe artisanale à Sidi Yahia, près de Bouira. Des éléments de l'ANP s'y trouvaient eux aussi en patrouille ordinaire près de la forêt de Djeridat, réputée être le fief d'une phalange du GSPC. Celle-ci, dite « El-Ghoraba », a été reconstituée par un émir, El-Hachimi, et est composée d'une trentaine d'éléments, selon Le Soir d'Algérie. Le quotidien L'Expression indique également qu'une bombe a été désamorcée ce lundi dans un amphithéâtre de l'Université des sciences et de la technologie de Bab Ezzouar, dans la banlieue-Est d'Alger. El Khabar revient enfin, dans son édition de mardi, sur la mort d'un « émir » régional du GSPC. que le chef du groupe islamiste pour la région de Batna (430 km au Sud-Est d'Alger), Nabil Sahraoui, dit « Abou Ibrahim », 36 ans, a en effet été tué par un autre «émir», Abderrezak « le Para », un ancien parachutiste déserteur. Une exécution qui s'inscrit vraisemblablement dans le cadre d'une guerre de leadership au sein du GSPC. Ce groupe islamiste serait d'ailleurs, selon El Khabar, «de moins en moins contrôlé» par son «émir national», Hassan Hattab. Les dernières violences intervenues en Algérie portent en tout cas à au moins vingt, dont dix-sept islamistes armés, le nombre de morts depuis le début du mois de mars. Un décompte établi d'après des bilans officiels et la presse.