Alors que le ministre de l'Intérieur est hospitalisé à Paris, 9 personnes, quatre militaires et cinq islamistes, ont été tuées vendredi dans l'Est algérien dans des violences impliquant des groupes islamistes armés. Quatre soldats ont été tués dans la région de Tebessa (630 km à l'est d'Alger) dans l'explosion d'une bombe au passage d'un convoi de l'armée, selon le quotidien arabophone Ech Chourouk. L'explosion de cette bombe, placée par des éléments du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC), a été suivie d'un accrochage au cours duquel trois islamistes armés ont été abattus par les militaires, selon cette source. Deux islamistes armés ont été abattus par les forces de sécurité lors d'un ratissage dans la région de Khenchela (550 km au sud-est d'Alger), selon le quotidien arabophone El Khabar. Depuis début mars, 23 personnes ont été tuées dans des violences en Algérie, selon un décompte établi à partir de bilans officiels et de presse. Plusieurs armes ont été récupérées à l'issue de ce ratissage déclenché en raison de l'arrivée prévue de membres du GSPC venant du Tchad, via la Libye, a précisé ce journal. Des membres de ce groupe, qui serait affilié au réseau terroriste international Al Qaïda d'Oussama Ben Laden, infiltrés dans le Tibesti (nord du Tchad), ont été mis "hors d'état de nuire", le 10 mars, deux jours après de violents combats avec l'armée tchadienne. Quarante-trois membres de ce groupe avaient été tués, parmi lequels neuf Algériens, le reste étant de nationalité nigériane, nigérienne et malienne, selon le gouvernement tchadien. Ces islamistes avaient presque tous quitté le nord du Mali où ils s'étaient réfugiés après avoir pris en otage en 2003, pendant plusieurs mois, plus d'une trentaine de touristes européens.