Depuis jeudi, sept nouveaux éléments des forces de sécurité algériennes ont été assassinés par des groupes islamistes armés qui ont perdu de leur côté trois éléments lors d'affrontements. Le «Matin» a rapporté dimanche que deux policiers avaient été tués la veille à Draâ El Mizan, en plein centre-ville. «Au cours de la fusillade qui a suivi l'attentat, un citoyen aurait été grièvement blessé», précisait le quotidien. Quatre gardes communaux ont, quant à eux, été victimes vendredi soir d'un faux barrage dressé sur une route reliant Tougourt à Messaâd, dans la région de Ouargla, au sud-est d'Alger. Ces hommes, circulant à bord d'un véhicule tout terrain, ont été interceptés par des islamistes portant des tenues militaires avant d'être conduits à une vingtaine de kilomètres et d'être abattus dans une zone isolée de Kabylie, à 40 kilomètres au sud-ouest de Tizi-Ouzou. C'est dans cette région qu'opèrent les membres du Groupe salafiste pour la prédication et le combat d'Hassan Hattab. Ce mouvement s'attaque généralement aux membres des forces de sécurité et il serait notamment l'auteur du massacre d'une cinquantaine de militaires dans cette zone début janvier. Trois islamistes appartenant à la mouvance du GSPC avaient d'ailleurs été tués jeudi par l'armée dans les montagnes de Sidi-Abdellah, dans la wilaya de Boumerdès (50 km à l'est d'Alger). Selon le quotidien «Le Soir d'Algérie», qui a rapporté cette information samedi, ces éléments ont été abattus après avoir été repérés par une patrouille dans une maison où ils s'étaient retranchés. Dans cette même région, un groupe de soutien logistique aux groupes armés islamistes, composé de seize personnes, a aussi été arrêté à Keddara. Ce même jour, un policier avait été assassiné sur un marché à Alger, alors qu'il patrouillait avec son collègue. Arrivant par derrière, «un des terroristes a tiré à bout portant en visant la tête de la victime», selon «Liberté», qui citait samedi des témoins. Cet assassinat intervient après un autre du même type dont a été victime le 9 février un policier dans la banlieue est d'Alger. Depuis le début du mois de février, au moins une quarantaine de personnes ont trouvé la mort dans des violences islamistes dans le pays.