C'est au moment où le général Lamari parle d'un affaiblissement des terroristes, qui ne seraient plus que 700, que les attaques meurtrières imputées au GIA se multiplient… Le général Lamari a livré dans les colonnes d'une publication égyptienne son analyse du terrorisme en Algérie. Selon lui, les conditions sécuritaires se sont améliorées, mais seulement grâce à la «lutte farouche menée par l'armée». «Quand nous avons démarré, il y avait 27.000 terroristes armés. Maintenant, le nombre de terroristes encore actifs est estimé à 700» a souligné le chef d'état-major de l'armée. Et de souligner que, depuis le lancement de la «concorde civile» par le président Abdelaziz Bouteflika, «220 hommes» ont tout de même intègré le Groupe salafiste pour la prédication et le combat… La presse et le général sont au moins d'accord sur ce dernier point ! El Watan notait par exemple jeudi que le GSPC s'était renforcé depuis le séisme du 21 mai. «Profitant de la mobilisation des forces de sécurité autour de la prise en charge des sinistrés, les hordes du GSPC» ont multiplié les attaques à l'image de celle de mardi soir qui s'est soldée par la mort d'un gendarme appartenant à un convoi d'aides humanitaires près de Corso, dans l'Est. Le journal commentait qu'il s'agissait là «du troisième attentat que le GSPC a commis à Boumerdès, une des villes les plus touchées par le séisme du 21 mai dernier, et, de surcroît, aux abords même des camps des sinistrés». Le constat était le même jeudi dans les colonnes du Matin qui notait un «regain de terrorisme» dans cette région. Un policier, un militaire et deux islamistes armés avaient également été tués lundi au cours de plusieurs opérations de ratissage en Kabylie. Celles-ci faisaient suite à l'attaque islamiste qui avait coûté la vie à quatre policiers la veille dans la région des Ouadhias, dans la même zone. Une dizaine de jours plus tôt, les groupes armés avaient déjà visé un convoi militaire non loin de là, à Béni Douala, tuant neuf soldats. En marge des opérations en Kabylie, 13 islamistes armés et un garde communal avaient par ailleurs été tués dimanche dans deux raids distincts menés par l'armée dans les régions de Bouira (120 km à l'est d'Alger) et de Boumerdès (50 km à l'est d'Alger).