L'échéance 2012 c'est déjà demain. Les entreprises sont donc devant l'urgence de trouver des sources de financement pour se mettre au diapason. Voici quelques pistes. Trouver des sources de financement pour démarrer ou développer son affaire est la hantise de tout jeune entrepreneur. Ces sources existent, mais bon nombre de nos managers ne les connaissent pas. Ces lignes profitent plus aux « patrons » de structures impliquées d'une manière ou d'une autre au niveau des corporations professionnelles où l'information circule et où l'on est au fait de ce qui se passe dans les couloirs des administrations. Les autres doivent fournir un effort supplémentaire pour pouvoir bénéficier des opportunités qui s'offrent. Notre tissu économique est constitué de près de 90% de petites structures. Ces dernières manquent de tout et plus particulièrement de temps et de budgets pour financer leur mise à niveau alors que les lois du marché ne pardonnent pas. Il est question de se mettre au diapason de la concurrence ou disparaître. Pour ceux qui ne sont pas au courant des financements qui existent, voici quelques pistes. Sachez que de nombreuses lignes de financement et de crédit avec des conditions préférentielles peuvent être mises à votre disposition. Au niveau national, les financements offerts sont adaptés suivant la nature de l'investisseur et l'investissement. Ils peuvent servir pour investir, étendre son projet ou tout simplement mettre sa structure à niveau. Il en est ainsi de la Garantie de financement des investissements par la Caisse centrale de garantie. Celle-ci a pour leitmotiv de faciliter l'accès des entreprises, particulièrement les PME, aux crédits bancaires pour le financement de leurs projets (création, extension ou modernisation). S'ajoute le Fonds de garantie pour la mise à niveau FOGAM. Géré par la CCG pour le compte de l'Etat, ce fonds est destiné à faciliter aux PME l'accès aux crédits bancaires destinés à leur mise à niveau. Par ailleurs, et pour aider les industriels marocains à investir dans les équipements de dépollution et dans les technologies propres, le gouvernement allemand à travers KFW, a mis en place un fonds spécifique. Il s'agit du Fonds de dépollution industrielle (FODEP). De plus, le système bancaire marocain s'est engagé à soutenir l'entreprise dans son processus de restructuration compétitive en mettant à sa disposition un financement spécifique aux opérations de mise à niveau. Côté crédits mis à la disposition des entrepreneurs, on peut citer les crédits de fonctionnement qui réunissent plusieurs formules. Dans cette catégorie on peut citer le Fonds pour la promotion de l'emploi des jeunes (Loi n°13-94). Il s'agit d'un prêt conjoint de l'Etat et des établissements bancaires. Ce prêt ne peut financer que les frais de réalisation du projet retenu. Un certain nombre de banques offrent également une panoplie de produits pour le financement des projets. Sur la liste de ces institutions, figure Bank Al-Maghreb qui met à la disposition des jeunes entrepreneurs des crédits moyen terme réescomptable. Ces prêts sont accordés conjointement par le Fonds pour la promotion de l'emploi des jeunes et les banques. S'ajoute le crédit Izdihar de la Banque Populaire. C'est un financement pour la création, l'extension ou la modernisation des entreprises. La Société de Participation et de Promotion du Partenariat (SPPP-Moussahama) procède, elle, par une prise de participation dans des sociétés marocaines ou étrangères créées ou à créer. Finalement des crédits existent pour l'acquisition de biens d'équipement à usage professionnel. Des lignes étrangères de financement existent aussi. Certaines d'entre elles sont continuellement renflouées. Il appartient donc aux opérateurs de se renseigner sur les opportunités qui existent. Parmi ces lignes, figure la ligne Proparco. Celle-ci intègre tout investissement productif destiné à la création, au développement, à la restructuration ou à la privatisation d'entreprises. La Ligne European community investment partners (ECIP), elle, un appui pour le financement des différentes étapes de la création des petites et moyennes entreprises. Pour le financement partiel de contrats commerciaux entre des acheteurs marocains et des fournisseurs espagnols une ligne spécifique a pour sa part été initiée. Il s'agit de la ligne espagnole « crédit acheteur ». Les opérations du commerce extérieur peuvent également être financées notamment par la Banque islamique de développement (BID). Cette ligne vise à promouvoir les exportations des pays partenaires du même programme vers les pays de l'OCI, les échanges commerciaux entre les pays partenaires de la BID et les exportations des pays arabes vers le reste de l'Afrique. Finalement la Ligne programme de financement du commerce arabe permet le financement des importations et des exportations entre le Maroc et les pays arabes, des biens et services d'origine arabe. Des opportunités de financement existent donc, les opérateurs sont donc appelés à rafraîchir la base de données en la matière en prenant attache avec les services concernés car l'échéance 2012 c'est déjà demain.