Le 7ème Sommet de la conférence internationale de Tokyo pour le développement en Afrique (Ticad) a été marqué par le retrait de la délégation marocaine. Et pour cause. Les représentants du Royaume, qui participaient à la réunion ministérielle de préparation du sommet, se sont retirés pour protester contre la présence du «Polisario». Selon une source autorisée, des séparatistes ont pénétré au Japon en utilisant des passeports algériens et se sont fait accréditer avec des badges de la Commission de l'Union africaine (CUA). Mais c'était sans compter la position japonaise. En effet, le ministre japonais des affaires étrangères ayant fait le constat d'une telle effraction, et sans vouloir perturber le bon déroulement des travaux, a fait une déclaration solennelle réaffirmant la position inchangée du Japon en annonçant que «même si une entité, qui se déclare comme un «pays» que le Japon ne reconnaît pas, est assise dans cette salle, cela ne signifie pas que le Japon la reconnaît, d'une quelconque façon implicite ou explicite, en tant qu'Etat». Ainsi, malgré toutes les manœuvres entreprises par les séparatistes et leurs «tuteurs», le Japon a maintenu une position ferme et s'est opposé à toute participation d'une entité qu'il ne reconnaît pas et ce, conformément à la légalité internationale et par respect au format de la Ticad qui a toujours prévalu depuis 1993, note la même source ajoutant qu'auparavant, la réunion préparatoire des hauts fonctionnaires, programmée vendredi 5 octobre 2018, a été reportée à plusieurs reprises puis écourtée, en raison du refus du pays hôte de permettre la présence de la pseudo «Rasd». La délégation marocaine, ayant constaté la présence du «Polisario» lors de la réunion ministérielle, a exprimé sa désolation face à cette situation et a décidé en conséquence de se retirer de la salle en signe de protestation, souligne la source autorisée.