Le ministère de la culture projette de créer un centre d'interprétation qui concerne Jbel Irhoud pour un montant de 20 millions de dirhams. Ce site préhistorique situé à 55 km avait révélé l'existence de l'homo sapiens il y a environ 300.000 ans. La ville de Marrakech recèle un patrimoine culturel et artistique reconnu dans le monde entier. Néanmoins, cette richesse architecturale et artistique nécessite d'être protégée de l'empreinte du temps. C'est dans ce cadre que la Fondation Attijariwafa bank a organisé, le 28 septembre 2018 au siège de la direction régionale Sud, Groupe Attijariwafa bank, à Marrakech, une conférence sous le thème «Marrakech: quels nouveaux défis pour le patrimoine culturel et artistique ?». Pour Azzedine Karra, directeur régional de la culture pour la région Marrakech-Safi, plusieurs projets sont en cours pour la restauration et la sauvegarde du patrimoine de Marrakech soulignant que la direction est signataire de la convention de «Marrakech cité du renouveau». Ce projet est constitué de deux phases qui concernent les monuments historiques et la médina. En termes de budget, le ministère s'est engagé sur un montant de 60 millions de dirhams pour la première phase de la convention et 20 millions de dirhams pour la deuxième, explique Azzedine Karra. Sauvegarder le patrimoine bâti Lors de ce débat le directeur régional de la culture pour la région Marrakech-Safi a dévoilé l'état d'avancement des projets de sauvegarde en cours expliquant que les équipes du ministère travaillent actuellement sur la restauration du Palais Badii, de la Koutoubia et du Palais Bahia mais pas seulement. Azzedine Karra a souligné que plusieurs autres projets ont été initiés tels que la restauration de la ménara avec un budget de 2,5 millions de dirhams ou encore le projet de Kobat Al Mourabitines. Par ailleurs, la tutelle s'attelle à la construction d'une nouvelle galerie au sein du complexe Daoudiyates, sans parler du projet de création d'une cité des arts en partenariat avec la commune. Ce projet coûtera 60 millions de dirhams. A l'extérieur de la ville, le ministère de la culture projette de créer un centre d'interprétation qui concerne Jbel Irhoud pour un montant de 20 millions de dirhams. Ce site préhistorique situé à 55 km avait révélé l'existence de l'homo sapiens il y a environ 300.000 ans repoussant à 100.000 ans l'origine de l'humanité. Les jardins Majorelle bientôt classés par l'Unesco ? Faisant partie intégrante du patrimoine bâti de la ville de Marrakech, les jardins Majorelle constituent l'un des sites les plus visités dans la ville ocre. Bjorn Dahlstrom, directeur des Musées berbère et Yves Saint Laurent de la Fondation Jardins Majorelle, a expliqué dans ce sens qu'il espère que les jardins Majorelle et leurs alentours soient par conséquent classés par l'Unesco dévoilant également qu'au niveau national cette procédure est entamée auprès du ministère de la culture. «Le classement des jardins Majorelle est un vœu très cher à Pierre Berger compte tenu de l'ampleur de ce site», souligne-t-il. Bjorn Dahlstrom a indiqué qu'il y a la volonté aussi depuis le décès de Pierre Berger de transformer une partie privée du site en centre de recherche et de documentation qui porterait le nom de Pierre Berger. Outre les multiples projets culturels prévus pour les prochains mois, un programme pédagogique en faveur des écoles à Marrakech a été initié par la Fondation Jardins Majorelle au sein des écoles primaire, collèges et lycées pour sensibiliser les enfants et les jeunes à la culture. Lors de cette conférence un hommage a été rendu à Hamid Triki, l'historien médiéviste et spécialiste des rapports culturels et artistiques entre le Maroc et l'Andalousie pour ses actions en faveur du patrimoine des villes historiques du Maroc et en particulier de Marrakech. Notons que cette conférence a également connu la participation de Rajae Benchemsi, écrivaine, critique d'art et directrice de la Fondation Farid Belkahia, Maha El Madi, directrice de la Fondation Dar Bellarj, et Leila Hida, fondatrice de l'espace culturel «Le 18» à Marrakech.