C'est ce qu'il ressort de la 4ème enquête menée conjointement par BCG, Network et ReKrute dans le cadre de la Global Talent Survey. Par quoi sont motivés les Marocains? C'est l'objet de l'enquête réalisée pour la 4ème fois consécutive par BCG, Network et ReKrute dans le cadre de la Global Talent Survey. Pour rappel, il s'agit de la plus grande enquête au monde sur la mobilité internationale et le comportement des travailleurs. L'échantillon retenu est constitué de plus de 360.000 personnes réparties dans 198 pays, dont 6.721 Marocains. D'emblée, il en découle que les priorités des Marocains au travail sont presque toutes liées aux missions du poste. L'évolution de carrière et le développement des compétences représentant le premier critère de motivation des salariés marocains. Selon les résultats de l'enquête, les Marocains sont en effet préoccupés par leur avenir. La quête de sécurité et des avantages sociaux représentent l'une des motivations principales. En 4 ans, les attentes deviennent ainsi plus proches des facteurs de motivation au travail européens. Mais ce qui motive le plus les Marocains c'est bien le développement des compétences lors de leur trajectoire professionnelle. Viennent les opportunités de carrière offertes par le poste. «De manière générale, les salariés au Maroc ont pour principale préoccupation l'élaboration d'un plan de carrière réussi et l'atteinte de leurs objectifs professionnels. Ils privilégient donc ces aspects ayant directement attrait au poste, aux autres facteurs qui dépendent de la culture d'entreprise, de son image employeur ou de sa santé financière», rapportent les auteurs de l'enquête. A l'international contrairement au Maroc, c'est la culture d'entreprise qui a été citée en priorité par les personnes interviewées. Selon les experts de l'enquête, «les salariés sont tout d'abord intéressés par les relations avec les collègues, l'équilibre vie pro/vie perso et les relations avec le management. Les missions du poste et l'image employeur viennent en seconde position. La rémunération et les indemnités financières se retrouvent en dernière position aussi bien au niveau du Maroc qu'au niveau international : le package salarial n'est pas la priorité des jeunes cadres aujourd'hui ». Du côté des Marocains, la motivation première n'est pas pécuniaire. En clair, la rémunération ne figure pas dans le Top 10. Il ressort de l'enquête que «les avantages sociaux, quant à eux, figurent dans le classement cette année (10ème place), alors qu'ils sont en 23ème place au niveau mondial. Les Marocains accordent une grande importance à la couverture sociale et en font même un critère de choix. A cela s'ajoute la sécurité de l'emploi, en 3ème place dans le classement». A travers, ces résultats, les auteurs de l'enquête en ont déduit que «les Marocains aujourd'hui sont préoccupés par leur avenir et tiennent à travailler dans une entreprise pérenne qui leur offre une situation stable et favorable». Pour rappel, l'enquête ReKrute de 2015 avait permis de révéler que les avantages sociaux représentaient à l'époque le premier facteur de motivation des Marocains. En 3 ans, les mentalités ont changé puisque c'est le développement des compétences qui prime aujourd'hui. La couverture sociale demeurant un facteur important cela dit. En 2014, la rémunération arrivait en 8ème facteur de motivation alors qu'elle ne fait même pas partie du Top 10. A l'international, par contre, la rémunération occupe la 8ème place, mais les avantages sociaux se retrouvent à la 23ème position. Concernant le bien-être, l'équilibre vie pro/vie perso arrive en seconde position lors de l'enquête chez les salariés à l'étranger alors qu'au Maroc ce facteur ne fait même pas partie des 10 premiers facteurs de motivation. En définitive, les motivations des salariés marocains commencent au fil des ans à se rapprocher, de plus en plus, du modèle européen.