Le ministre des Finances, Fathallah Oualalou, a affirmé, lundi à Rabat, que la situation macro-économique au Maroc est saine et a connu une amélioration qui a touché la majorité de ses indicateurs en 2004. Dans un exposé devant la Commission des Finances et du Développement économique à la Chambre des représentants, Fathallah Oualalou a écarté toute ressemblance entre la situation actuelle des finances publiques et celle qui avait présidé à l'adoption du programme d'ajustement structurel (PAS) en 1983 sous la supervision du Fonds monétaire international (FMI), au contraire, il n'a pas manqué de mettre en exergue l'impact positif des recettes de la privatisation sur le tissu économique national. En dressant le bilan des fiances publiques en 2004, M. Oualalou a rappelé que le Maroc a réalisé un taux de croissance de 3,5 %, alors que le taux d'inflation a été maintenu à 1,5 % et le déficit n'a guère dépassé 3,2 % du produit intérieur brut (PIB). Ces performances ont contribué à l'amélioration des indicateurs de consommation, de l'investissement, de l'épargne nationale et de l'emploi (le taux du chômage a atteint 10,9 % à fin septembre 2004 contre 12,3 % durant la même période de l'année 2003). Le ministre a attribué ces résultats au bilan positif enregistré par les différents secteurs, en premier lieu la production agricole qui a dépassé 83 millions de quintaux, le tourisme (5,5 millions de touristes) et l'industrie de transformation (+2,5 % de l'indicateur de production). Cependant, M. Oualalou a souligné que le point faible essentiel enregistré en 2004 concerne l'augmentation de 14,1 % de la valeur des importations, contre une légère croissance des exportations qui n'a pas dépassé 2,1 %. Le ministre a également fait état de l'augmentation des recettes fiscales qui ont atteint 88,6 milliards, soit une hausse de 5,1 milliards de dirhams par rapport à 2003. Dans cette hausse, les recettes des impôts directs ont augmenté de 3,1 milliards de dirhams et la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) de 2,1 milliards de dirhams.