Les textes régissant le secteur de la santé sont anachroniques et doivent être révisés pour les mettre en adéquation avec l'évolution du secteur. La réflexion émane du ministre de la Santé, Mohamed Cheikh Biadillah. Intervenant au cours d'une réunion, lundi à Rabat, avec les membres du Conseil national de l'ordre national des médecins, M. Biadillah a indiqué que cette révision s'impose dans le but notamment d'améliorer les services et relever les défis qu'affronte le secteur de la santé à l'heure de la mondialisation. La médecine, a-t-il ajouté, connaît des mutations profondes ayant trait notamment aux besoins croissants de la population. Ce qui dicte aux opérateurs du secteur d'agir avec pertinence et de collaborer de manière intelligente pour assurer à la population des services plus efficaces. De son côté, le président du conseil national de l'ordre national des médecins, Moulay Driss Archane, a donné un aperçu sur les activités du Conseil national de l'ordre national des médecins, depuis sa création en 1985, dans le but de veiller au respect des principes de moralité, de probité et de dévouement indispensables à l'exercice de la profession. Il a, en outre, soulevé le problème des élections au sein de l'ordre, organisées jusqu'en 1996 selon un mode paritaire qui accorde 50 pc des sièges aux médecins du secteur privé et 50 pc aux médecins du secteur public, militaire et universitaire. Le président du Conseil national de l'ordre national des médecins a affirmé à ce titre que les médecins, qui sont pour un changement du mode de l'élection du président de l'ordre et de ses membres, souhaitent que le président de l'ordre soit élu parmi les membres de cette instance. Il a également émis l'espoir de voir le département de la Santé développer une approche plus évoluée concernant les préoccupations du secteur tout en réaffirmant la disposition de tous les membres du Conseil à oeuvrer pour la moralisation du secteur de la médecine. Les autres intervenants ont en outre mis en exergue l'insuffisance du budget alloué à la maison des médecins et de la subvention accordée aux conseils régionaux de l'ordre national des médecins, principalement celui de la région du Centre (Casablanca-Azilal). Ils ont également soulevé les problèmes des médecins du secteur public non inscrits à l'ordre national et qui sont au nombre de 718, de la fuite des compétences médicales à l'étranger et du manque patent de conseillers juridiques.